Quel est le temps moyen pour courir un marathon ?

Courir un marathon, c’est bien plus qu’un simple défi sportif : c’est une aventure humaine, physique et mentale. Que vous envisagiez de vous inscrire à votre premier 42,195 km ou que vous soyez déjà finisher de plusieurs courses, une question revient souvent : quel est le temps moyen pour courir un marathon ? Est-ce que je suis dans la moyenne ? Suis-je « trop lent » ou au contraire, plutôt rapide ?

Dans cet article, je vais vous donner une vue d’ensemble des temps moyens observés selon l’âge, le sexe, ou encore le niveau d’expérience. On parlera aussi de ce qui influence ces chronos, et surtout, comment vous pouvez progresser. Vous verrez, au-delà des chiffres, il y a plein de nuances à découvrir. Alors, prêts à plonger dans l’univers fascinant des statistiques marathon ?

Les différents temps moyens pour finir un marathon

Tranche d’âgeHommes (Temps moyen)Femmes (Temps moyen)
20-29 ans4 h 064 h 42
30-39 ans4 h 124 h 48
40-49 ans4 h 225 h 00
50-59 ans4 h 345 h 12
60 ans et plus5 h 005 h 30

A découvrir aussi : les différents temps moyens pour finir un semi-marathon

Temps moyen mondial d’un marathon

Un chiffre de référence : 4 h 29 min

D’après une étude menée par RunRepeat en collaboration avec l’université de Copenhague, qui a analysé plus de 100 millions de résultats de course à travers le monde, le temps moyen pour terminer un marathon est de 4 heures 29 minutes. Ce chiffre sert souvent de repère, que vous soyez débutant ou confirmé. C’est un bon point d’ancrage pour situer votre propre performance ou fixer un objectif.

Personnellement, lors de mon deuxième marathon — à Amsterdam — j’ai terminé en 4 h 27. Et je me souviens avoir ressenti une petite satisfaction en réalisant que j’étais « dans la moyenne mondiale », même si j’avais connu un gros coup de mou au 35e kilomètre. Ce genre de repère aide aussi à relativiser : finir un marathon reste une victoire, peu importe le chrono.

Une moyenne en évolution

Ce qui est intéressant, c’est que ce temps moyen a légèrement augmenté au fil des années. Il y a vingt ans, les statistiques montraient des chronos globaux plus rapides. Pourquoi ? La réponse est simple : le marathon s’est démocratisé. De plus en plus de personnes se lancent dans l’aventure, sans forcément viser une performance pure. On retrouve aujourd’hui sur la ligne de départ des profils très variés : des jeunes, des seniors, des sportifs du dimanche, ou encore des coureurs en quête de dépassement personnel.

Et c’est tant mieux. J’ai accompagné plusieurs amis dans leur préparation marathon — parfois plus motivés par le défi que par le chrono — et voir cette diversité m’a toujours inspiré. Pour moi, ce phénomène prouve que le marathon devient un espace d’expression pour tous, et pas seulement une épreuve réservée aux compétiteurs aguerris.

Différences entre les sexes

Des écarts marqués mais logiques

Quand on observe les statistiques globales, une différence nette apparaît entre les hommes et les femmes en ce qui concerne le temps moyen au marathon. En général, les hommes terminent un marathon en environ 4 h 21, tandis que les femmes affichent un temps moyen autour de 4 h 48. Soit un écart d’un peu plus de 25 minutes.

Mais attention, ce chiffre brut mérite d’être nuancé. Il ne reflète pas une question de performance individuelle ou de volonté, mais plutôt une combinaison de facteurs physiologiques, historiques et sociaux.

Pourquoi une telle différence ?

D’un point de vue physiologique, les hommes disposent en moyenne d’une masse musculaire plus importante, d’un pourcentage de masse grasse plus bas et d’une capacité cardio-respiratoire légèrement supérieure. Cela leur donne un petit avantage sur les longues distances, même si, sur l’ultra-trail, par exemple, les femmes rattrapent souvent les hommes voire les devancent.

Mais ce qui joue aussi beaucoup, c’est l’histoire plus récente de la participation féminine en course à pied. Il faut se rappeler que les femmes n’ont été autorisées à courir officiellement le marathon olympique qu’en 1984. Leur présence sur les grandes courses est donc relativement récente, et leur part n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Cette démocratisation rapide attire aussi beaucoup de coureuses débutantes, ce qui peut mécaniquement faire baisser la moyenne générale.

Lors de mon tout premier marathon, j’ai couru une bonne partie de la course aux côtés d’une coureuse de 60 ans, incroyable de constance. Elle m’a confié qu’elle avait commencé à courir à 50 ans, et qu’elle en était à son 7e marathon. Ça m’a rappelé à quel point l’expérience et la motivation priment souvent sur l’âge, le genre ou le chrono.

Une tendance qui évolue

Ce qui est encourageant, c’est que l’écart se réduit petit à petit. De plus en plus de femmes s’entraînent sérieusement, visent des chronos ambitieux et bénéficient de plans adaptés. On voit émerger des communautés de coureuses très actives, solidaires et inspirantes, et c’est une très bonne chose pour l’avenir du running.

Finalement, que vous soyez un homme ou une femme, l’important reste de trouver votre propre rythme, votre plaisir dans la course et de progresser à votre manière. Le marathon, c’est avant tout une aventure personnelle.

Les différents temps moyens pour finir un marathon

L’impact de l’âge sur le temps au marathon

L’âge idéal pour performer ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le pic de performance en marathon ne se situe pas à 20 ans, mais plutôt entre 30 et 40 ans, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. C’est généralement à cette période que les coureurs cumulent à la fois une bonne condition physique, une certaine maturité mentale et plusieurs années d’expérience. Des éléments essentiels quand on sait à quel point le marathon est une épreuve d’endurance, de patience… et de gestion.

J’ai moi-même couru mon meilleur chrono à 34 ans, après quelques années d’entraînement régulier et quelques erreurs de pacing bien digérées. Ce n’était pas la course la plus rapide sur le papier, mais j’avais enfin trouvé le bon dosage entre entraînement, récupération et alimentation. Et ça, ça vient souvent avec l’âge.

Des moyennes qui varient selon les tranches

Voici quelques repères de temps moyens observés selon l’âge, issus d’analyses croisées de données (RunRepeat, Strava, Brooks) :

Hommes

  • 20-29 ans : environ 4 h 06
  • 30-39 ans : environ 4 h 12
  • 40-49 ans : autour de 4 h 22
  • 50-59 ans : environ 4 h 34
  • 60 ans et plus : autour de 5 h

Femmes

  • 20-29 ans : environ 4 h 42
  • 30-39 ans : environ 4 h 48
  • 40-49 ans : autour de 5 h
  • 50-59 ans : environ 5 h 12
  • 60 ans et plus : autour de 5 h 30

On remarque une légère progression jusqu’à la trentaine, puis un ralentissement progressif à mesure que l’âge avance. Rien de surprenant : la récupération est plus lente, les blessures plus fréquentes, et l’endurance décline peu à peu. Cela dit, ce déclin est loin d’être brutal.

De nombreux vétérans encore au top

Ce que je trouve fascinant, c’est le nombre de coureurs et coureuses de plus de 60 ans qui courent encore régulièrement des marathons… et parfois en moins de 4 heures. Leur secret ? Un entraînement adapté, une excellente hygiène de vie, et souvent, une motivation à toute épreuve.

Lors du Marathon de Lyon, j’ai croisé un coureur de 67 ans qui visait les 3 h 45. Il m’a doublé au 38e kilomètre, l’air tranquille, avec un sourire en coin. Ce jour-là, j’ai compris qu’en course à pied, l’âge est une donnée, pas une limite.

Temps moyen selon le niveau d’expérience

L’expérience change tout

Quand on parle de temps au marathon, le niveau d’expérience fait une énorme différence. Entre un débutant qui vise simplement de finir sans marcher et un coureur expérimenté qui a déjà plusieurs marathons au compteur, les chronos peuvent varier de plus d’une heure, voire deux.

En général, plus on accumule d’expériences, plus on apprend à s’entraîner intelligemment, à bien gérer son allure et à anticiper les coups de mou. Lors de mon premier marathon, j’ai terminé en 4 h 36, après être parti bien trop vite. Trois ans plus tard, sur une préparation sérieuse et réaliste, je franchissais la ligne en 3 h 49. Même parcours, même corps… mais pas le même niveau de maturité dans la course.

Débutant, intermédiaire ou élite : à chacun son rythme

Voici une estimation des temps moyens observés selon le niveau d’expérience :

  • Débutant : entre 4 h 30 et 5 h 30. L’objectif est souvent de terminer la course en bonne forme, peu importe le chrono.
  • Coureur intermédiaire : entre 3 h 30 et 4 h 30. L’objectif est d’améliorer son temps, parfois de passer sous les 4 h.
  • Coureur expérimenté / compétiteur : entre 2 h 30 et 3 h 30. Entraînement structuré, objectif de performance clair.
  • Élite : moins de 2 h 30 chez les hommes, 2 h 50 chez les femmes. Ce sont les meilleurs 1 % des marathoniens.

Où vous situez-vous dans la masse ?

Si vous aimez les chiffres, voici quelques repères basés sur les percentiles (selon des données de marathons internationaux) :

Temps marathonClassement approximatifNiveau
⏱️ < 3 hTop 5 % hommes / Top 2 % femmesTrès expérimenté
⏱️ 3 h – 3 h 30Top 10–20 %Intermédiaire +
⏱️ 3 h 30 – 4 hTop 30–40 %Amateur régulier
⏱️ 4 h – 4 h 30MoyenneDébutant motivé
⏱️ > 4 h 30En bas de classement ? Pas grave, vous avez terminé !Objectif atteint

À noter : ces données varient selon les courses, le dénivelé, la météo ou encore l’ambiance. Un temps de 4 h 15 à New York (très dense) n’a pas la même signification qu’à Rotterdam (très roulant).

Mon conseil

Si vous débutez, ne vous comparez pas trop vite aux autres. Commencez par terminer une course, puis visez une amélioration progressive. L’erreur la plus courante, c’est de vouloir aller trop vite trop tôt. L’expérience, ça se construit à chaque kilomètre.

Les différents temps moyens femme et homme pour finir un marathon

Les facteurs qui influencent votre temps au marathon

Vous l’aurez compris, le temps que vous réalisez sur un marathon ne dépend pas uniquement de votre forme physique le jour J. De nombreux éléments entrent en jeu, et parfois, ce sont les détails les plus « invisibles » qui font la différence. Voici les principaux facteurs qui peuvent faire varier (parfois beaucoup) votre chrono.

L’entraînement : quantité et surtout qualité

C’est la base. Pour courir un marathon, il ne suffit pas d’aimer courir. Il faut s’entraîner régulièrement, intelligemment, et surtout, adapter son plan à son niveau et ses objectifs. Courir beaucoup, c’est bien, mais structurer ses semaines avec des séances variées (endurance, fractionné, sorties longues) est encore plus important.

Je me souviens d’une préparation où j’ai misé uniquement sur le kilométrage, sans qualité. Résultat : je suis arrivé fatigué au départ, et mon chrono s’en est ressenti. La fois suivante, avec moins de volume mais un plan mieux construit, j’ai gagné 12 minutes. Comme quoi, courir plus n’est pas toujours courir mieux.

L’expérience de course

On n’apprend pas à gérer un marathon en lisant un article. Il faut le vivre. Savoir comment réagit son corps au 30e kilomètre, apprendre à ne pas partir trop vite, reconnaître les signes de fringale ou de crampes… tout ça vient avec le temps.

Les coureurs expérimentés font généralement de meilleurs temps, car ils connaissent leurs limites et savent comment les repousser sans se brûler les ailes.

Alimentation et hydratation

On sous-estime souvent ce point, surtout quand on débute. Pourtant, un manque de glucides ou une mauvaise hydratation peut ruiner votre course, même si vous êtes super bien entraîné. Bien manger avant la course, savoir ce que vous allez prendre pendant (gels, boissons, barres…), et le tester à l’entraînement, c’est essentiel.

Mon pire souvenir en course ? Un gel mal digéré au 25e kilomètre qui m’a cloué au sol pendant 10 minutes. Depuis, je teste tout en amont — rien de nouveau le jour J, c’est ma règle d’or.

Conditions de course : météo, terrain, ambiance

La météo joue un rôle énorme. Une chaleur excessive, du vent de face ou une pluie battante peuvent facilement vous faire perdre 10 à 20 minutes. Le dénivelé aussi : un marathon plat comme Berlin ne se court pas du tout comme un parcours vallonné comme celui de Nice-Cannes.

Et n’oublions pas l’ambiance : courir dans une ville survoltée, avec du public partout, peut vous booster bien plus que vous ne l’imaginez.

Gestion mentale et stratégie de course

Le mental, c’est peut-être ce qui distingue le plus les bons coureurs des très bons. Tenir un rythme régulier, résister à la tentation d’accélérer au début, ne pas craquer au 35e… tout cela se travaille autant que les jambes.

Une bonne stratégie de course, c’est celle qui vous permet de finir fort. Courir en négatif split (seconde moitié plus rapide que la première) est souvent une excellente approche pour gagner quelques précieuses minutes sans souffrir inutilement.

Comment s’améliorer et viser un « bon » temps ?

Vous avez terminé un premier marathon ou vous visez tout simplement un meilleur chrono ? Bonne nouvelle : il existe des leviers très concrets pour progresser. Et non, ce n’est pas réservé aux « élites » ou aux coureurs hyper entraînés. Avec un peu de méthode, de régularité et une dose de patience, vous pouvez franchir un cap… sans forcément y laisser votre vie sociale.

Suivre un plan structuré

C’est la base pour progresser sans s’épuiser. Un plan d’entraînement bien conçu doit prendre en compte votre niveau, votre objectif, et votre emploi du temps. Il doit aussi intégrer de la progressivité (on augmente l’effort par paliers), et de la variété : endurance fondamentale, fractionné, sorties longues, footing de récupération…

Je conseille souvent de suivre un plan sur 12 à 16 semaines, avec au moins 3 séances par semaine. C’est ce que j’ai appliqué avant mon record personnel, et c’est ce qui m’a permis d’arriver frais, prêt… et surtout confiant.

Travailler l’endurance et la VMA

L’endurance vous permettra de tenir la distance sans craquer à partir du 30e kilomètre. C’est pourquoi les sorties longues (1h30 à 2h30) sont incontournables dans une préparation marathon.

Mais il ne faut pas négliger la VMA (vitesse maximale aérobie). En gros, c’est votre « vitesse de croisière » à haute intensité. En travaillant votre VMA via des séances de fractionné court ou long (type 30/30 ou 1000 m), vous allez améliorer votre économie de course et rendre votre allure marathon plus confortable.

Tester sa stratégie d’allure à l’entraînement

Courir à une allure adaptée à vos capacités est un énorme facteur de réussite. Trop de coureurs explosent parce qu’ils sont partis trop vite, grisés par l’ambiance ou par l’envie de battre un chrono ambitieux.

L’idéal, c’est de tester son allure marathon sur des sorties longues ou des séances spécifiques, comme 3 x 5000 m à allure cible. Cela permet de mieux se connaître et d’ajuster si besoin.

Optimiser la récupération et l’alimentation

On progresse pendant les phases de repos, pas seulement pendant l’entraînement. Dormir suffisamment, faire des séances de récupération active (footings doux, étirements, vélo), et respecter les semaines allégées (ou « de relâche ») dans votre plan, c’est indispensable.

Côté alimentation, une bonne recharge glucidique avant la course, des ravitaillements testés à l’entraînement, et une hydratation régulière sont vos meilleurs alliés pour tenir sans crampes ni fringales.

Être régulier… et patient

Le progrès en course à pied n’est ni linéaire ni instantané. Il vient petit à petit, au fil des mois, parfois des années. Il y aura des semaines où vous aurez l’impression de stagner, voire de régresser. C’est normal.

Ce que je dis souvent aux coureurs que j’accompagne, c’est : « soyez patients et restez constants. » C’est la régularité qui paye, plus que l’intensité ponctuelle. Courir un marathon, c’est un projet à long terme, pas un sprint vers la performance.

jeremy dumetz redacteur woza running
Jérémy

Coureur depuis plus de 10 ans et marathonien depuis 2021, je cours régulièrement entre 50 et 100 kilomètres par mois. J'adore parler de running et partager ma passion pour la course à pied aux coureurs débutants.