Après plusieurs semaines d’utilisation, je peux dire que la Mizuno Wave Rider 29 m’a vraiment conquis. C’est une chaussure qui ne cherche pas à en mettre plein la vue, mais qui séduit par sa justesse et son équilibre. Elle fait tout bien, sans excès : confortable, stable, durable et assez réactive pour rendre chaque sortie plaisante. J’ai particulièrement apprécié la sensation de fluidité qu’elle procure sur route, ainsi que son chaussant parfaitement ajusté qui permet d’enchaîner les kilomètres sans le moindre inconfort.
Elle n’a pas la nervosité d’une chaussure de compétition, c’est vrai, mais ce n’est pas son rôle. Là où elle brille, c’est dans la régularité : celle qu’on recherche pour s’entraîner sereinement, accumuler du volume et progresser sans se poser de questions. C’est typiquement la paire que je recommande aux coureurs qui veulent une chaussure fiable, polyvalente et agréable au quotidien, que ce soit pour préparer un marathon ou simplement se faire plaisir sur la route.
Specs
Drop: 10 mm
Poids: 258 gr (H) / 218 gr (F)
Plaque carbone: Non
Type de surface: Route
Type de course: Entrainement
Type de coureur: Débutant à confirmé
Type de foulée: Foulée neutre
Distance: Longue distance
Pour
Excellent rapport confort / dynamisme
Stabilité et polyvalence
Fabrication éthique
Confort immédiat
Contre
Moins performante sur les séances rapides
Légère sensation de rigidité
Depuis plus de vingt-cinq ans, la Mizuno Wave Rider accompagne les coureurs du monde entier. C’est une chaussure que j’ai moi-même portée sur de nombreuses séances d’endurance. À chaque nouvelle version, Mizuno réussit à conserver l’essence de son modèle phare tout en y apportant des améliorations bien pensées. Avec la Wave Rider 29, la marque japonaise semble franchir un cap important : plus de confort, un amorti modernisé et une transition plus fluide à chaque foulée.
Dès les premiers kilomètres, j’ai senti que cette version se distinguait des précédentes. Mizuno n’a pas cherché à tout révolutionner, mais à affiner l’équilibre entre amorti, stabilité et dynamisme, ce fameux trio qui fait de la Wave Rider une chaussure si populaire auprès des coureurs réguliers. C’est aussi ce qui m’a donné envie de la tester en profondeur, sur plusieurs types de sorties : footing de récupération, tempo run et longue distance.
Si vous cherchez une paire capable de tout faire, sans sacrifier le plaisir de courir, la Mizuno Wave Rider 29 pourrait bien attirer votre attention. Dans cet article, je vous partage mon test complet, mes ressentis personnels et quelques conseils pratiques pour savoir si ce modèle correspond à votre foulée et à vos objectifs.
Design et premières impressions de la Mizuno Wave Rider 29
Une chaussure élégante et moderne
Dès la sortie de boîte, la Mizuno Wave Rider 29 donne le ton : élégante, sobre et un brin plus moderne que ses aînées. La silhouette a été affinée, avec des lignes plus fluides et un profil légèrement plus élancé. Mizuno a aussi retravaillé son design visuel : le logo est désormais imprimé directement sur la tige, plutôt que collé, ce qui apporte une touche plus contemporaine et allège visuellement la chaussure. Les finitions sont impeccables, aucun surplus de couture ni renfort inutile, un vrai travail de précision japonaise.
Un confort immédiat
J’avoue que j’étais un peu sceptique en la découvrant en photo. Mais en main, puis aux pieds, l’impression change immédiatement. La tige en mesh Jacquard Air est douce au toucher et épouse bien la forme du pied. Elle offre une sensation de confort immédiat, sans cette rigidité que l’on ressent parfois sur les modèles neufs. La languette fine, légèrement matelassée, reste bien en place grâce à un système d’attache latérale discret : un petit détail, mais qui fait la différence quand on court longtemps.
Dès les premiers pas, on sent que Mizuno a soigné le chaussant. Le maintien est précis sans être compressif, le talon bien verrouillé, et l’avant-pied laisse suffisamment d’espace pour que les orteils puissent s’exprimer naturellement. Lors de ma première sortie, j’ai couru 10 kilomètres sans ressentir la moindre gêne, ce qui est plutôt rare pour une chaussure neuve.
Un engagement éco-responsable
Autre point que j’apprécie particulièrement : l’engagement éco-responsable de Mizuno. La Wave Rider 29 est fabriquée à partir de matériaux recyclés et entièrement vegan, sans composants d’origine animale. Ce n’est pas qu’un argument marketing, la marque a réellement repensé sa chaîne de production pour réduire son empreinte écologique. En tant que coureur passionné et sensible à l’environnement, je trouve cette démarche aussi louable que nécessaire.
Avec cette 29ᵉ version, Mizuno a clairement voulu moderniser sa Wave Rider sans trahir son ADN. La marque japonaise a retravaillé la semelle de fond en comble pour offrir une expérience de course plus fluide, plus dynamique et plus naturelle.
Trois évolutions majeures font la différence :
la mousse Enerzy NXT
la plaque Wave repositionnée
un drop réduit à 10 mm.
La mousse Enerzy NXT : plus douce, plus dynamique
C’est la grande nouveauté de cette version. La mousse Enerzy NXT, infusée à l’azote, remplace l’ancienne Enerzy utilisée sur la Wave Rider 28. Cette nouvelle formulation vise à augmenter le rebond tout en réduisant le poids global de la chaussure. En main, on sent déjà que la semelle est plus souple et légèrement plus élastique.
En courant, la différence est notable. L’amorti reste fidèle à l’esprit Mizuno, un peu plus ferme que chez certains concurrents, mais le retour d’énergie est bien plus perceptible. Là où la version précédente absorbait les chocs sans grand dynamisme, la Wave Rider 29 renvoie davantage d’impulsion à chaque foulée.
J’ai d’ailleurs ressenti cette amélioration lors d’une sortie tempo de 12 km : la chaussure semblait “vivre” sous le pied, sans jamais s’écraser.
Autre point positif, cette nouvelle mousse gagne en durabilité. Après une centaine de kilomètres, l’amorti n’a pratiquement pas bougé. Mizuno semble avoir trouvé le bon équilibre entre confort, stabilité et réactivité, un trio que peu de marques maîtrisent aussi bien.
La plaque Wave revisitée
L’autre évolution clé, c’est la plaque Wave, signature historique de la gamme. Sur la Wave Rider 29, Mizuno l’a repositionnée plus haut dans la semelle intermédiaire. Ce changement, subtil sur le papier, a des effets concrets sur le terrain.
La chaussure gagne en stabilité, notamment lors des changements de direction ou des descentes légères. La transition entre talon et avant-pied est aussi plus fluide, ce qui rend la foulée plus naturelle. On sent moins la cassure entre les deux zones du pied, un défaut parfois reproché aux anciennes versions.
Selon votre foulée, vous pourrez toutefois percevoir légèrement la plaque sous le médio-pied. Personnellement, cela ne m’a pas dérangé : au contraire, j’ai trouvé qu’elle apportait un bon ressenti du sol et une sensation de propulsion mesurée. En revanche, les coureurs très légers ou ceux cherchant un amorti ultra-moelleux pourraient préférer une chaussure sans plaque.
Drop de 10 mm : un choix plus naturel
Enfin, Mizuno a réduit le drop de la Wave Rider, passant de 12 mm à 10 mm. Ce petit ajustement change pourtant beaucoup de choses. Avec un drop plus faible, la chaussure favorise une foulée plus naturelle et plus fluide, en incitant légèrement à attaquer plus à plat ou sur le médio-pied.
En termes de sensations, j’ai trouvé la posture plus équilibrée, surtout sur les sorties longues. Le corps travaille un peu différemment, mais sans contrainte. Pour les coureurs qui, comme moi, apprécient sentir le contact du sol sans sacrifier le confort, ce choix est judicieux.
Sur le plan biomécanique, ce drop réduit diminue la charge sur le genou et favorise une meilleure utilisation des mollets et du tendon d’Achille. C’est un atout si vous cherchez à améliorer votre efficacité de course ou à réduire certaines tensions articulaires.
Test sur le terrain de la Mizuno Wave Rider 29
Pour juger une chaussure, rien ne vaut le terrain. J’ai donc enfilé la Mizuno Wave Rider 29 pour une série de tests répartis sur plusieurs semaines : footing tranquilles, sorties au seuil et longues distances. L’objectif était simple : vérifier si la promesse de confort, de dynamisme et de polyvalence tenait la route au sens propre comme au figuré.
Sur route
C’est clairement sur l’asphalte que la Wave Rider 29 s’exprime le mieux. Dès les premiers mètres, j’ai été frappé par la fluidité de la foulée. La transition entre le talon et l’avant-pied se fait naturellement, sans à-coup, grâce à la combinaison réussie entre la mousse Enerzy NXT et la plaque Wave repositionnée. On retrouve ce “roulement” typique de Mizuno, mais avec un toucher de sol plus doux et un déroulé plus harmonieux.
L’amorti offre un excellent compromis : on sent une vraie protection lors des impacts, sans que la chaussure ne s’écrase ou perde en réactivité. Sur mes sorties en endurance, j’ai eu la sensation d’une semelle qui soutient sans freiner la cadence, un atout rare pour un modèle polyvalent.
Autre bonne surprise : l’accroche, même sur chaussée humide. La semelle extérieure en caoutchouc carbone X10 assure une traction sûre sur les virages et les relances. Lors d’un footing sous une fine pluie, je n’ai jamais eu le moindre glissement, un vrai gage de confiance quand on aime courir par tous les temps.
Sur chemins roulants
Curieux de tester sa polyvalence, j’ai emmené la Wave Rider 29 sur quelques chemins stabilisés et sentiers de gravier. Résultat : la chaussure s’en sort très bien tant que le terrain reste sec et peu technique. La stabilité est remarquable, notamment grâce à la largeur de la plateforme et au bon maintien du talon.
La semelle X10 assure également une bonne adhérence sur les surfaces compactes, ce qui permet de varier les plaisirs sans changer de paire. En revanche, sur des portions plus techniques ou pierreuses, la limite se fait vite sentir : l’avant-pied manque de protection contre les chocs et les crampons restent trop discrets pour accrocher sur sol meuble.
Mon conseil : utilisez-la pour vos sorties mixtes route-chemin ou pour des footings en nature légère, mais évitez les sentiers trop accidentés. Mizuno a d’autres modèles plus adaptés pour cela, comme la Wave Daichi ou la Wave Mujin.
Sur longues distances
Là encore, la Wave Rider 29 m’a agréablement surpris. Sur des sorties dépassant les deux heures, le confort reste constant. La tige en mesh Jacquard Air garde sa souplesse, sans se détendre excessivement, et la respirabilité est excellente même quand la température grimpe.
Le maintien du pied est homogène : le talon ne bouge pas, la languette reste bien centrée, et l’avant-pied laisse assez d’espace pour éviter les échauffements. Après un semi-marathon d’entraînement, aucun point chaud ni ampoule, un excellent signe pour ceux qui cherchent une chaussure fiable pour les longues distances.
J’ai aussi remarqué que l’amorti conserve sa réactivité même après plusieurs heures. Là où certaines mousses “fatiguent” en fin de séance, la Enerzy NXT garde une sensation de rebond légère, ce qui aide à maintenir le rythme sans forcer.
Les points forts et les points faibles de la Mizuno Wave Rider 29
Après plusieurs semaines à courir avec la Mizuno Wave Rider 29, voici mon bilan honnête des qualités et des limites que j’ai pu observer. Comme souvent avec Mizuno, on est face à une chaussure équilibrée, pensée pour durer, mais qui conserve une identité bien marquée.
Les points forts
Excellent compromis confort / dynamisme
La nouvelle mousse Enerzy NXT réussit le pari de combiner douceur à l’impact et réactivité à la relance. On profite d’un amorti protecteur sans effet “tapis mou”, ce qui rend la chaussure agréable aussi bien pour les footings que pour les sorties un peu plus rythmées.
Stabilité et polyvalence
Grâce à sa plaque Wave repositionnée et sa plateforme élargie, la Wave Rider 29 offre une stabilité exemplaire sur route. Elle s’adapte facilement à différents profils de coureurs et à plusieurs types de sorties, du simple jogging au semi-marathon.
Confort immédiat
Dès l’enfilage, le chaussant moelleux et la tige douce assurent un bien-être instantané. Aucune période de rodage n’est nécessaire : on peut partir courir dès la première utilisation sans craindre d’inconfort ni de frottement.
Design modernisé
La silhouette plus fluide, les finitions allégées et le logo imprimé directement sur la tige donnent à cette version un look plus contemporain et plus épuré, sans sacrifier l’identité Mizuno.
Fabrication plus éthique
La démarche éco-responsable mérite d’être saluée. Mizuno propose ici une chaussure vegan, intégrant des matériaux recyclés, tout en conservant un niveau de qualité de fabrication remarquable.
La Wave Rider 29 reste avant tout une chaussure d’entraînement. Elle manque un peu de répondant pour les fractionnés courts ou les compétitions où l’on recherche une vraie explosivité.
Accroche limitée hors bitume
Sur les chemins gras ou caillouteux, la semelle montre vite ses limites. Elle n’est pas pensée pour le trail, même léger, mieux vaut rester sur la route ou les sentiers bien stabilisés.
Légère sensation de rigidité en phase d’impulsion
Malgré la mousse plus souple, certains coureurs ressentiront une transition un peu ferme au moment de la poussée. Rien de rédhibitoire, mais cela rappelle que la Wave Rider privilégie la stabilité à la souplesse extrême.
Pour quel coureur ?
La Mizuno Wave Rider 29 s’adresse avant tout aux coureurs à foulée neutre qui recherchent une chaussure polyvalente, fiable et confortable pour leurs entraînements quotidiens. C’est le genre de paire qu’on peut enfiler sans se poser de question, qu’il s’agisse d’un simple footing de récupération ou d’une sortie longue dominicale.
Si vous aimez alterner les allures sans changer de modèle à chaque séance, cette Wave Rider est faite pour vous. Elle offre un amorti suffisamment protecteur pour les longues distances, tout en restant dynamique pour des rythmes soutenus.
Personnellement, je l’ai utilisée aussi bien sur des footings lents autour de 5:30/km que sur des portions tempo proches de 4:15/km, et elle s’est montrée parfaitement stable et agréable dans les deux cas.
Convient particulièrement pour :
L’entraînement quotidien, grâce à son confort durable et son excellent maintien.
Les sorties longues ou les préparations marathon, où la stabilité et la douceur de la semelle permettent de garder une foulée efficace jusqu’au dernier kilomètre.
Les footings de récupération ou les séances tempo modérées, où l’on recherche une sensation de fluidité sans contrainte.
Moins adaptée pour :
Les séances de fractionné très rapides ou les compétitions courtes, car son poids et sa structure plus “confort” la rendent un peu moins explosive qu’une paire de performance.
Les trails techniques, où le manque de crampons et la protection limitée du mesh la rendent moins sûre sur terrain instable ou caillouteux.
Coureur depuis plus de 10 ans et marathonien depuis 2021, je cours régulièrement entre 50 et 100 kilomètres par mois. J'adore parler de running et partager ma passion pour la course à pied aux coureurs débutants.