Test et avis New Balance Fresh Foam X Hierro V9 : la chaussure de trail longue distance à connaître

Quand on parle de trail, on pense souvent à la liberté, à l’aventure et aux chaussures capables de nous accompagner sur des heures et des heures de sentiers. C’est exactement dans cette optique que j’ai eu envie de tester la New Balance Fresh Foam X Hierro V9, un modèle qui a beaucoup fait parler de lui depuis sa sortie.

Je cours depuis plus de dix ans, et comme beaucoup d’entre vous, j’ai longtemps cherché la chaussure idéale pour les longues sorties : suffisamment confortable pour protéger les jambes, mais aussi assez solide pour encaisser les terrains exigeants. Après avoir usé les versions précédentes, j’étais curieux de voir si cette V9 tenait ses promesses d’évolution, notamment avec son amorti plus généreux et sa nouvelle semelle extérieure.

Dans cet article, je vais partager avec vous mon ressenti terrain, les points qui m’ont vraiment marqué, mais aussi les aspects où la paire pourrait mieux faire. Mon objectif est simple : vous donner un avis sincère et concret pour savoir si cette chaussure correspond à votre pratique du trail.

Caractéristiques techniques de la New Balance Fresh Foam X Hierro V9

Amorti et semelle intermédiaire

Le cœur de cette Hierro V9, c’est sans doute sa semelle intermédiaire en Fresh Foam X. Elle gagne en volume par rapport à la version précédente, avec une épaisseur de 42 mm au talon et 38 mm à l’avant-pied, pour un drop réduit à 4 mm. Sur le terrain, on ressent immédiatement ce côté « moelleux » qui absorbe les chocs.

Ce qui m’a surpris, c’est la stabilité, malgré la hauteur. New Balance a élargi la plateforme et travaillé un design en forme de “baignoire” qui maintient bien le pied.

Lors d’une sortie de 25 km en forêt, j’ai apprécié cette sensation de protection : mes jambes étaient beaucoup moins fatiguées qu’avec des modèles plus minimalistes.

Si vous cherchez une chaussure pour les longues distances, cet amorti généreux est un vrai allié. En revanche, si vous aimez les sensations de terrain très directes, vous risquez de la trouver un peu « trop » amortie.

Semelle extérieure et adhérence

Sous le pied, on retrouve la célèbre semelle Vibram Megagrip. Les crampons, plutôt profonds et bien espacés, offrent une accroche rassurante, même sur terrain humide. J’ai pu la tester après une averse sur des chemins boueux : pas une seule glissade, et c’est assez rare pour être souligné.

L’usure me semble également bien maîtrisée. Après une cinquantaine de kilomètres, les crampons n’ont quasiment pas bougé, ce qui laisse présager une bonne longévité.

Ce n’est pas la semelle la plus agressive du marché, mais pour une utilisation polyvalente (forêt, sentiers caillouteux, chemins de montagne modérés), elle fait très bien le travail.

Tige, maintien et ajustement

La tige est conçue dans un mesh technique renforcé, qui équilibre respirabilité et solidité. Le pare-pierre à l’avant protège efficacement contre les chocs, un vrai plus pour les pierriers. Le laçage est classique mais précis, et la languette semi-gousset évite les intrusions de petits cailloux.

L’ajustement est assez proche du pied, surtout au niveau du coup de pied et du talon. Pour ma part, j’ai dû opter pour une demi-pointure au-dessus de ma taille habituelle pour éviter toute gêne après deux heures de course. Si vous avez le pied large, sachez qu’il existe des versions “wide” qui devraient mieux convenir.

Performances et sensations de course

Amorti, confort et stabilité

Dès les premiers kilomètres, on sent que la Hierro V9 mise tout sur le confort. L’amorti Fresh Foam X enveloppe le pied et absorbe très bien les chocs, même sur de longues descentes caillouteuses.

J’ai particulièrement apprécié cette sensation lors d’un trail de 30 km : mes quadriceps étaient nettement moins “cassés” qu’avec d’autres modèles plus fermes.

La stabilité est aussi une belle surprise. Malgré la hauteur de la semelle, je ne me suis jamais senti en déséquilibre, même dans les virages serrés. Ce maintien vient en grande partie de la plateforme élargie et du chaussant ajusté qui évite au pied de flotter.

Accroche et comportement sur les terrains

La semelle Vibram fait bien son travail. Sur sol sec, le déroulé est fluide et sécurisant. En montée, l’accroche est solide, et en descente boueuse, les crampons mordent bien le terrain. J’ai testé un passage en forêt avec des racines glissantes : la Hierro V9 s’en est sortie sans frayeurs.

Cela dit, sur terrains très techniques, avec beaucoup de pierriers ou de dévers, la chaussure montre ses limites. Le volume de mousse, aussi protecteur soit-il, réduit un peu la précision du pied.

Si vous courez principalement sur chemins roulants ou sentiers forestiers, c’est un modèle parfait. En revanche, pour de l’alpinisme ou du trail très technique, une paire plus basse et plus réactive sera plus adaptée.

Rigidité, flexibilité et respirabilité

La New Balance Hierro V9 se distingue par sa rigidité sous le pied. On sent peu de flexion naturelle, ce qui participe à la stabilité, mais peut gêner ceux qui aiment une foulée plus dynamique. Personnellement, je préfère cette rigidité pour les longues sorties, car elle limite la fatigue articulaire.

Côté respirabilité, la tige dense montre ses limites en plein été. Après une sortie sous 30 °C, mes pieds ont clairement chauffé davantage que dans des modèles plus aérés.

New Balance a fait le choix de la robustesse et de la protection au détriment de la légèreté et de la ventilation. Pour moi, ce compromis est logique sur une chaussure destinée aux longues distances, mais il faut en être conscient.

Les points positifs et les points négatifs de la New Balance FFX Hierro V9

Les points positifs

Amorti très confortable

Le gros point fort de la Hierro V9, c’est son amorti Fresh Foam X. On a vraiment l’impression de courir sur un coussin, même après plusieurs heures sur les sentiers. Cette protection est précieuse sur les longues distances, car elle limite la fatigue musculaire et articulaire. C’est l’une des rares chaussures où je termine un trail de 25 km sans avoir les jambes lourdes le lendemain.

Stabilité renforcée malgré un stack élevé

Avec ses 42 mm au talon, on pourrait craindre un manque de stabilité. Pourtant, la plateforme élargie et le design en “baignoire” maintiennent efficacement le pied. On sent un vrai travail de New Balance pour rendre ce modèle plus sûr, même dans les virages ou les descentes rapides.

Accroche polyvalente grâce au Vibram Megagrip

La semelle extérieure assure une traction fiable sur la plupart des terrains : chemins secs, sentiers forestiers, boue légère, descentes caillouteuses. Les crampons sont suffisamment profonds pour mordre le sol sans retenir trop de boue. Pour un modèle destiné à l’endurance, c’est une vraie réussite.

Protection du pied bien pensée

Entre le pare-pierre solide, la tige renforcée et la rigidité de la semelle, le pied est bien protégé contre les chocs et les obstacles. Sur des chemins pierreux, j’ai pu poser le pied sans appréhension, ce qui n’est pas le cas avec des modèles plus légers.

Durabilité prometteuse

Après une cinquantaine de kilomètres, l’usure est minime, que ce soit sur la semelle Vibram ou la tige. C’est une chaussure qui semble prête à encaisser des centaines de kilomètres, un bon point pour ceux qui enchaînent les sorties longues.

Les points négatifs

Manque de dynamisme

La Hierro V9 n’est pas faite pour les séances rapides. La mousse, aussi confortable soit-elle, absorbe beaucoup d’énergie. En montée sèche ou sur des relances, j’ai clairement senti un manque de réactivité. Si vous cherchez une chaussure nerveuse, ce n’est pas la meilleure option.

Ajustement assez étroit

Le chaussant est proche du pied, surtout au niveau du talon et du coup de pied. Avec mes pieds légèrement larges, j’ai dû prendre une demi-pointure au-dessus pour éviter toute gêne. Ceux qui ont un pied large devront privilégier les versions “wide” ou passer à un autre modèle.

Poids non négligeable

Avec environ 310 g (en taille homme 42), la Hierro V9 se situe dans la moyenne haute des chaussures de trail. Sur une sortie tranquille, ça ne pose pas problème. En revanche, quand il faut relancer ou accélérer, ce poids se fait un peu sentir.

Pour quel coureur ?

Pour qui la New Balance Hierro V9 est idéale ?

La New Balance Fresh Foam X Hierro V9 s’adresse avant tout aux coureurs qui recherchent confort et protection avant la performance pure. Si vous aimez les sorties longues sur chemins roulants, forêts, pistes larges ou même des parcours mixtes avec un peu de cailloux, vous allez l’apprécier. L’amorti généreux protège bien les articulations et permet d’accumuler les kilomètres sans craindre la fatigue excessive.

Je la recommande particulièrement :

• aux coureurs d’ultra-trail qui veulent une chaussure fiable pour tenir sur la durée ;
• aux traileurs loisirs ou réguliers qui privilégient le plaisir et la sécurité à la vitesse ;
• aux gabarits moyens à lourds qui ont besoin d’un amorti protecteur pour enchaîner les heures sur les sentiers.

Les profils moins adaptés

En revanche, si vous cherchez une chaussure pour vos entraînements rapides, vos séances techniques en montagne ou vos trails alpins très accidentés, la Hierro V9 ne sera pas la plus adaptée. Son poids et sa rigidité limitent son dynamisme, et son stack élevé peut manquer de précision dans les terrains très engagés. Dans ce cas, mieux vaut vous tourner vers un modèle plus léger et plus réactif.

New Balance Fresh Foam X Hierro V9 vs concurrence

New Balance Hierro V9 vs Hoka Speedgoat 6

La Speedgoat 6 est souvent la référence en matière de trail longue distance. Comme la Hierro V9, elle mise sur un amorti généreux et une semelle Vibram Megagrip pour l’accroche. En revanche, elle est plus légère et un peu plus dynamique. Lors d’une sortie en montagne, j’ai trouvé la Speedgoat plus précise dans les passages techniques.

Si vous aimez sentir un peu plus le terrain et que le poids est un critère important, la Hoka a l’avantage. En revanche, la Hierro offre un chaussant plus ajusté et une protection un peu plus robuste.

New Balance Hierro V9 vs Salomon Ultra Glide 3

L’Ultra Glide 3 est une autre concurrente directe. Elle partage la même philosophie : amorti maximal et confort longue distance. Mais son drop de 6 mm et sa mousse plus souple donnent une foulée légèrement plus dynamique. Là où la Hierro V9 mise sur la stabilité et la protection, la Salomon propose un déroulé plus fluide et une meilleure légèreté.

À mon avis, la Hierro conviendra mieux aux gabarits plus lourds ou aux coureurs qui cherchent une sensation de sécurité accrue, tandis que l’Ultra Glide plaira à ceux qui veulent une chaussure un peu plus vive.

New Balance Hierro V9 vs Altra Olympus 6

Pour finir, un mot sur l’Altra Olympus 6. Ici, on entre dans l’univers du zero drop avec une semelle maximaliste. L’Olympus offre une toe box large et une foulée plus naturelle, mais demande une adaptation musculaire si vous n’êtes pas habitué. La Hierro V9, avec ses 4 mm de drop, est plus accessible à la majorité des coureurs.

Personnellement, j’ai trouvé l’Olympus ultra-confortable sur piste large, mais moins rassurante dans les descentes techniques. La Hierro garde une meilleure stabilité générale.

FAQ

Quelle est la différence entre la New Balance Hierro V9 et la V8 ?

La V9 conserve l’amorti Fresh Foam X généreux et l’accroche Vibram, mais elle propose une tige plus respirante et un chaussant légèrement plus ajusté. Cela améliore le confort sur longue distance et la stabilité, notamment sur terrains variés.

Quel drop pour la Hierro V9 ?

La Hierro V9 a un drop de 4 mm, ce qui favorise une foulée naturelle et un bon équilibre entre propulsion et confort. Elle convient aux coureurs médio-pied et avant-pied.

La Hierro V9 est-elle adaptée aux débutants ?

Elle est surtout pensée pour les coureurs confirmés ou intermédiaires qui recherchent confort et protection sur de longues sorties. Les débutants peuvent l’utiliser, mais il est conseillé de l’alterner avec des modèles plus légers pour travailler la technique de course.

La Hierro V9 convient-elle pour la compétition ?

Elle est davantage conçue pour l’entraînement longue distance et l’ultra-trail. Son poids et son amorti élevé la rendent moins dynamique pour les courses rapides ou les trails techniques courts.

Sur quel type de terrain peut-on l’utiliser ?

La semelle Vibram Megagrip permet d’évoluer sur sentiers, chemins forestiers, cailloux et terrains mixtes. Elle est moins adaptée aux passages très techniques ou boueux extrêmes.

Faut-il prendre une demi-pointure au-dessus ?

Oui, pour la plupart des coureurs, une demi-pointure supplémentaire assure un confort optimal, surtout sur longues distances et descentes prolongées.