Après plusieurs semaines de test, je peux dire que l’Altra Olympus 6 m’a franchement convaincu. C’est une chaussure pensée pour le confort total, avec un amorti impressionnant, une accroche fiable et une stabilité qui rassure, même quand la fatigue s’installe. J’ai particulièrement apprécié la toe box spacieuse qui laisse les orteils libres, et ce confort durable qui fait vraiment la différence sur les longues sorties. Ce n’est clairement pas une chaussure pour envoyer sur du technique ou faire des séances explosives, mais pour les ultras, les randos sportives ou les trails roulants, elle excelle. Si vous cherchez à préserver vos jambes tout en allant loin, c’est un choix que je recommande sans hésiter.
Specs
Drop: 0 mm
Poids: 345 gr (H) / 289 gr (F)
Plaque carbone: Non
Type de surface: Sentier
Type de course: Entrainement
Type de coureur: Débutant et confirmé
Pour
Amorti maximal
Adapté pour les pieds larges
Confort et stabilité
Contre
Poids un peu lourd
Moins à l'aise sur terrain ultra-technique
Si vous êtes amateur de longues distances en trail, vous avez sûrement déjà croisé la marque Altra sur votre chemin. Connue pour ses chaussures au drop zéro et sa fameuse toe box large, elle divise parfois autant qu’elle séduit. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la Altra Olympus 6, la dernière version de son modèle le plus confortable, pensée pour affronter les kilomètres sans broncher.
J’ai eu la chance de tester cette paire sur plusieurs sorties, aussi bien sur sentiers roulants que sur terrains plus escarpés. J’accorde une grande importance à l’amorti, au maintien et à l’accroche surtout quand les jambes commencent à tirer après 30 km. Et je dois dire que cette Olympus 6 a su me surprendre sur plusieurs aspects.
Dans cet article, je vous partage mon expérience complète avec ce modèle : ses points forts, ses petites limites, et surtout, pour quel type de coureur elle conviendra le mieux. Si vous hésitez encore à franchir le pas avec une Altra, ou si vous cherchez une chaussure pour vos ultras ou randonnées sportives, vous êtes au bon endroit.
Présentation de la Altra Olympus 6
Comme à chaque nouvelle version, Altra ne s’est pas contentée de changer la couleur. Avec l’Olympus 6, on sent une réelle volonté d’optimiser le modèle sans en dénaturer l’esprit. J’ai utilisé la version 5 pendant plusieurs mois, notamment sur les sentiers techniques des Cévennes, et j’ai tout de suite remarqué les différences dès les premières foulées avec cette nouvelle mouture.
Un design revisité, plus épuré et plus robuste
Premier point visible : le design de l’empeigne a été revu. La chaussure conserve son gabarit imposant, mais les lignes sont plus nettes, plus modernes. Le mesh technique est plus respirant et semble aussi plus résistant à l’abrasion, ce qui est un vrai plus sur les chemins pierreux. Les renforts thermocollés sont mieux positionnés pour protéger les zones sensibles, notamment à l’avant du pied.
Lors d’une sortie sur un sentier sec et caillouteux près du Ventoux, j’ai particulièrement apprécié cette protection supplémentaire : les impacts sur les cailloux étaient mieux absorbés, et la chaussure a gardé une belle intégrité après plusieurs sorties.
Un maintien plus précis au médio-pied
L’un des reproches que je faisais à la version précédente concernait le maintien : trop flou, surtout sur les sentiers en dévers. Sur l’Olympus 6, Altra a réduit légèrement le volume au niveau du médio-pied. Résultat : le pied est mieux calé, sans être comprimé. C’est une vraie évolution, surtout pour ceux qui avaient l’impression de “flotter” un peu dans la V5.
Plus de stabilité, sans sacrifier le confort
L’amorti maximaliste est toujours bien là, avec sa semelle de 33 mm, mais j’ai trouvé la foulée plus stable et plus fluide. La géométrie de la semelle semble avoir été affinée : meilleure répartition du poids, transition plus naturelle, et une sensation de sécurité quand on accélère dans les descentes.
Sur une sortie longue en forêt humide, avec pas mal de racines et de virages serrés, j’ai senti une nette amélioration par rapport à la V5. L’accroche restait excellente (merci la semelle Vibram® Megagrip), mais surtout, je me suis senti plus sûr sur mes appuis. Moins de roulis latéral, plus de confiance dans chaque pas.
Dès le chaussage, l’Altra Olympus 6 m’a offert cette sensation de moelleux qu’on attend d’une chaussure maximaliste. Le col rembourré au talon est agréable sans être envahissant, et l’ajustement général est bien meilleur qu’avec la V5. On sent le pied mieux maintenu, surtout au médio-pied.
La toe box FootShape™ est fidèle à la réputation de la marque : spacieuse, elle laisse les orteils s’étaler naturellement, ce qui limite les points de pression. J’ai ressenti beaucoup de liberté à l’avant-pied, sans flottement. C’est un vrai plus sur les longues distances.
Concernant le drop zéro, pas de surprise : habitué à ce type de foulée, je me suis senti à l’aise. Mais si vous venez d’un drop plus classique (6–10 mm), je vous recommande d’y aller progressivement. Le travail des mollets est plus intense, surtout sur les premières sorties.
Comportement en montée, descente et relance
En montée, la chaussure s’en sort bien, même si son poids (345 g) se fait un peu sentir sur les relances courtes et explosives. En revanche, l’amorti est très agréable : on monte en souplesse, sans rebond inutile.
En descente, j’ai été franchement impressionné. La semelle Vibram® Megagrip fait un boulot remarquable : l’adhérence est rassurante, même sur terrain humide. La largeur de la semelle et la stabilité de la plateforme limitent les torsions de cheville. Dans un passage en single très pentu, je me suis senti en confiance, là où certaines chaussures plus étroites me demandent plus de vigilance.
En relance sur terrain roulant, le déroulé est fluide, même si la chaussure ne renvoie pas autant qu’un modèle plus dynamique. Ce n’est pas son ADN, mais elle permet de tenir une allure régulière sans effort excessif. La flexibilité de la semelle reste correcte, malgré le gros stack.
Enfin, sur le plan musculaire, j’ai été agréablement surpris par la faible fatigue ressentie après ma sortie longue. L’amorti joue vraiment son rôle de protecteur, notamment en fin de parcours. Le lendemain, les jambes étaient encore fraîches, ce qui est assez rare pour moi après plus de 30 km de trail.
Les points forts de l’Altra Olympus 6
L’Altra Olympus 6 ne manque pas d’atouts, surtout si vous privilégiez le confort et la protection sur les longues distances. Voici, selon moi, les cinq qualités qui en font une chaussure de trail particulièrement réussie.
Un amorti maximal, sans mollesse
C’est probablement le point fort numéro un de cette Olympus 6. Avec ses 33 mm de semelle en mousse EVA compressée, l’amorti est tout simplement excellent. Que ce soit sur les cailloux, les racines ou les descentes un peu raides, les chocs sont parfaitement absorbés. On ressent une réelle douceur sous le pied, sans pour autant perdre le contact avec le terrain.
Lors d’un ultra de préparation que j’ai couru en off (42 km dans le sud Ardèche), c’est ce confort qui m’a permis de garder une bonne foulée jusqu’au bout, sans douleurs articulaires ni échauffements.
Une accroche redoutable avec la semelle Vibram® Megagrip
La semelle extérieure est équipée du composé Vibram® Megagrip, une valeur sûre pour les traileurs. J’ai été bluffé par l’adhérence, même sur terrain humide et glissant. La semelle mord bien dans le sol, que ce soit sur les rochers, la boue ou les feuilles mortes.
C’est un vrai gage de sécurité, notamment en descente où chaque appui doit être sûr. Et même après plusieurs sorties, les crampons ne montrent que peu de signes d’usure.
Une toe box spacieuse pour des pieds heureux
La FootShape™ Toe Box, signature d’Altra, reste un vrai bonheur pour les pieds. Elle permet aux orteils de s’ouvrir naturellement, ce qui réduit les frottements et améliore l’équilibre. Ce n’est pas juste une question de confort : sur une sortie longue, ça peut faire toute la différence.
Je me souviens d’un trail estival de 25 km où la chaleur commençait à faire gonfler mes pieds. Avec d’autres modèles, j’aurais probablement terminé avec deux ampoules. Ici, rien du tout : la liberté offerte par l’avant-pied a clairement évité les désagréments habituels.
Une stabilité vraiment rassurante
Malgré sa hauteur importante, la chaussure reste très stable, notamment grâce à sa plateforme large et bien équilibrée. Sur les sentiers techniques ou les devers, le pied reste bien calé. La nouvelle coupe plus ajustée au médio-pied améliore également la tenue générale.
Même quand la fatigue se fait sentir, on garde une bonne maîtrise de ses appuis, ce qui limite les risques de torsion ou de faux pas.
Un confort global bien pensé
Enfin, l’ensemble de la chaussure respire le confort bien dosé. Le mesh est souple, respirant et semble plus solide que celui de la V5. Le col rembourré protège bien l’arrière du pied, sans créer de pression excessive sur le tendon d’Achille.
Dès qu’on l’enfile, on sent qu’on est dans une chaussure conçue pour durer, pas juste pour enchaîner une sortie de 10 km. C’est un modèle taillé pour l’endurance.
Aucune chaussure n’est parfaite, et l’Altra Olympus 6 n’échappe pas à la règle. Même si elle m’a globalement séduit, elle présente quelques points à prendre en compte selon votre profil et votre pratique.
Un poids non négligeable
Avec ses 345 g en version homme, l’Olympus 6 n’est clairement pas la plus légère de sa catégorie. Ce n’est pas gênant sur des sorties longues ou en randonnée-course, mais si vous recherchez un modèle vif, dynamique et réactif pour envoyer sur du court, elle risque de vous freiner un peu.
Personnellement, je l’ai sentie un peu “lourde” sur une séance de côtes courtes et explosives. Rien de rédhibitoire, mais on sent qu’elle préfère les allures régulières et le terrain roulant aux relances nerveuses.
Le drop zéro : pas pour tout le monde
C’est la signature d’Altra, et c’est à la fois un point fort… et une limite. Le drop zéro oblige à courir de manière plus naturelle, avec une attaque médio-pied ou avant-pied. Si vous y êtes habitué, aucun souci. Mais si vous venez d’un drop plus classique, attention à la transition.
Mon conseil : commencez par des sorties courtes, laissez vos mollets s’adapter, et augmentez progressivement la durée d’utilisation. J’ai vu plusieurs amis se blesser en voulant passer trop vite au zéro drop.
Moins à l’aise sur terrain ultra-technique
Enfin, si vous courez souvent sur des terrains très engagés (crêtes techniques, pierriers instables, virages serrés) vous pourriez trouver l’Olympus 6 un peu trop volumineuse. Son amorti maximal apporte beaucoup de confort, mais au détriment d’une certaine précision dans les appuis.
Sur un sentier très étroit et technique dans les calanques, j’ai dû réduire l’allure pour garder le contrôle. Là où une chaussure plus fine et plus proche du sol permettrait d’être plus agressif, l’Olympus demande un peu plus de retenue.
Pour quel type de coureur ?
L’Altra Olympus 6 n’est pas une chaussure universelle, mais elle s’adresse à un public bien défini et si vous en faites partie, elle pourrait vite devenir votre meilleure alliée.
Les profils qui vont l’adorer
Si vous êtes ultrarunner, adepte des longues distances en terrain varié, cette chaussure a clairement été pensée pour vous. Son confort longue durée, sa stabilité et son amorti généreux vous permettront d’enchaîner les heures sans exploser musculairement.
Les randonneurs sportifs y trouveront aussi leur compte : l’amorti protège les articulations, la semelle accroche sur tous types de terrain, et la toe box offre assez d’espace pour gérer l’enflure des pieds sur de longues journées. Même en marchant rapidement, le confort reste constant.
Je la recommande également aux coureurs plus lourds (80 kg et plus) ou à ceux qui souffrent régulièrement d’inconfort ou de douleurs aux genoux ou aux hanches. Le combo drop zéro + amorti maximal fonctionne très bien pour amortir les impacts tout en favorisant une foulée plus naturelle.
Le terrain de jeu idéal
L’Olympus 6 s’exprime pleinement sur des sentiers roulants, pistes forestières, chemins mixtes et même sur les portions de route que l’on retrouve parfois en trail. Elle est taillée pour les longues distances et les efforts prolongés, où le confort prend le pas sur la performance pure.
Sur un trail de 30 km en terrain mixte (terre, gravier, un peu de bitume), j’ai pu garder une allure constante, sans sensation d’écrasement ni fatigue prématurée.
À éviter pour certaines pratiques
En revanche, si vous êtes fan de trails très techniques, avec beaucoup de franchissements, de pierriers ou de sections aériennes, ce ne sera pas le modèle le plus précis ni le plus agile. Son gabarit et sa hauteur limitent un peu la finesse de lecture du terrain.
De même, pour les séances de vitesse ou de côte, je privilégierais une chaussure plus légère et dynamique. L’Olympus 6 reste une chaussure de confort, pas de performance explosive.
Pour mieux situer l’Altra Olympus 6 dans le paysage du trail, il est intéressant de la comparer à quelques modèles bien connus. Que ce soit chez Altra ou d’autres marques, certaines chaussures partagent des points communs, tout en répondant à des usages différents. Voici mon retour sur trois d’entre elles.
Altra Lone Peak : plus légère, plus agile
Si vous êtes déjà adepte de la marque, vous connaissez sûrement la Lone Peak, l’autre best-seller d’Altra. Elle partage avec l’Olympus la philosophie drop zéro et toe box spacieuse, mais les ressemblances s’arrêtent là. La Lone Peak est beaucoup plus légère, plus flexible et se destine à des terrains plus techniques ou des sorties plus courtes et rythmées.
Je l’utilise régulièrement sur mes trails de moins de 20 km ou pour des sorties rapides sur terrain accidenté. Elle est plus “vivante” sous le pied, mais offre clairement moins d’amorti et de protection que l’Olympus. Si vous cherchez une chaussure pour l’ultra ou la rando-course, mieux vaut rester sur l’Olympus.
La Hoka Speedgoat 6 est souvent citée dans la même catégorie que l’Olympus : chaussures maximalistes, taillées pour la longue distance. Et c’est vrai que leur niveau d’amorti est comparable, tout comme leur vocation “longs sentiers”.
En revanche, la sensation de course est très différente : la Speedgoat 6 offre un drop de 4 mm, une foulée plus dynamique, et un maintien plus serré. Elle est également plus “structurée”, avec un châssis qui verrouille davantage le pied. Personnellement, je la trouve plus nerveuse, mais un peu moins confortable sur les longues heures. Si vous préférez un chaussant plus ajusté et une foulée légèrement guidée, elle peut être une alternative crédible.
Brooks Caldera 7 : le juste milieu
La Brooks Caldera 7 est selon moi le bon compromis entre confort, amorti et légèreté. Elle se rapproche de l’Olympus par sa vocation longue distance, son amorti généreux et sa stabilité, mais elle reste un peu plus légère et plus polyvalente.
Je l’ai testée sur une sortie longue vallonnée, et j’ai aimé son côté “passe-partout” : suffisante en protection, mais plus réactive que l’Olympus. Elle conviendra bien à ceux qui veulent un modèle intermédiaire, capable de s’adapter à différents terrains sans aller dans l’extrême du maximalisme.
Le drop zéro s’adresse avant tout aux coureurs qui veulent une foulée plus naturelle, avec une pose de pied médio ou avant. Si vous êtes déjà habitué à ce type de foulée ou que vous avez une bonne technique, vous vous y sentirez à l’aise.
Si vous venez d’un drop classique (8–10 mm), une phase d’adaptation progressive est fortement conseillée, sous peine de tirer un peu fort sur les mollets au début !
Peut-on l’utiliser en randonnée ?
Absolument ! L’Olympus 6 est même parfaite pour la rando-course ou la grande randonnée, grâce à son amorti généreux, sa semelle Vibram accrocheuse et son confort durable. Elle remplace avantageusement une chaussure de rando traditionnelle, tout en étant plus souple et plus respirante.
Quelle pointure choisir ?
Altra taille plutôt normalement, mais avec une toe box large. Si vous êtes entre deux tailles, je recommande souvent de prendre une demi-pointure au-dessus, surtout si vous partez sur des longues distances où les pieds peuvent gonfler. Pensez aussi à essayer avec les chaussettes que vous utilisez habituellement en trail ou en rando.
Compatible avec guêtres ?
Oui, l’Olympus 6 est compatible avec les guêtresAltra GaiterTrap™, grâce au petit scratch à l’arrière du talon. Pratique pour éviter que cailloux, sable ou débris ne s’invitent dans la chaussure lors de vos aventures en terrain sec ou technique.
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Coureur depuis plus de 10 ans et marathonien depuis 2021, je cours régulièrement entre 50 et 100 kilomètres par mois. J'adore parler de running et partager ma passion pour la course à pied aux coureurs débutants.