Douleur au bas-ventre pour une femme en course à pied

Vous êtes déjà partie courir, pleine d’énergie, quand une douleur au bas-ventre s’est invitée sans prévenir ? Cette gêne, parfois légère, parfois plus vive, peut transformer une sortie agréable en véritable calvaire. Beaucoup de femmes la connaissent, mais peu osent en parler. Pourtant, ces douleurs ne sont pas anodines. Elles traduisent souvent un déséquilibre que le corps essaie de signaler.

En plus de dix ans de pratique et d’accompagnement de coureuses, j’ai constaté que ce type de douleur peut avoir de multiples origines : digestives, musculaires, liées au plancher pelvien ou au cycle menstruel. Et la bonne nouvelle, c’est qu’on peut agir. En comprenant les causes et en adaptant son entraînement, il est tout à fait possible de prévenir ces désagréments et de continuer à courir avec plaisir.

Les différentes causes du mal de ventre chez une femme en course à pied

CatégorieCauses possiblesSignes distinctifs / Symptômes
Digestives– Flux sanguin détourné vers les muscles
– Vibrations répétées
– Repas trop proches ou aliments difficiles à digérer
– Ballonnements
– Tiraillements
– Crampes abdominales
– Diarrhée
Musculaires / pariétales– Tension des abdominaux
– Déséquilibre postural
– Pubalgie
– Manque de renforcement du tronc
– Douleur localisée à l’aine ou au pubis
– Sensation accentuée à la contraction ou aux accélérations
Plancher pelvien– Faiblesse ou fatigue du plancher pelvien
– Mauvaise coordination
– Pression intra-abdominale mal gérée
– Lourdeur pelvienne
– Gêne interne
– Petites fuites urinaires
Gynécologiques– Syndrome prémenstruel
– Ovulation douloureuse
– Kystes ovariens
– Endométriose
– Infections urinaires
– Douleurs cycliques
– Brûlures urinaires
– Fièvre
– Saignements inhabituels
Causes graves / urgentes– Appendicite
– Hernie inguinale
– Infection abdominale
– Douleur vive et persistante
– Fièvre, nausées, vomissements
– Douleur irradiant vers le dos ou la jambe

Le bas-ventre féminin et la course à pied : comprendre l’anatomie en jeu

Quand on court, tout notre corps entre en mouvement mais c’est souvent dans la zone du bas-ventre que les tensions se concentrent. Cette région, complexe et essentielle, regroupe des muscles, des organes et des structures de soutien qui travaillent en équipe à chaque foulée. Comprendre ce qu’il s’y passe permet non seulement de prévenir la douleur, mais aussi d’améliorer ses performances.

Le plancher pelvien, ce héros méconnu

On en parle peu, et pourtant, le plancher pelvien joue un rôle clé dans la course à pied. Imaginez-le comme un hamac de muscles et de fascias tendu entre le pubis et le coccyx. Ce hamac soutient les organes internes (la vessie, l’utérus et le rectum) tout en participant à la stabilité du bassin et à la continence urinaire.

À chaque impact au sol, il absorbe une partie des chocs et régule la pression intra-abdominale. Si ce système est affaibli, mal coordonné ou trop sollicité, les pressions s’échappent là où elles ne devraient pas. Résultat : sensations de lourdeur, douleurs diffuses ou parfois petites fuites urinaires pendant l’effort.

Les organes digestifs sous contrainte pendant la course

En courant, notre sang est redirigé vers les muscles pour répondre à l’effort. Les organes digestifs, eux, voient leur flux sanguin temporairement réduit, ce qui ralentit la digestion et peut provoquer des inconforts. Ajoutez à cela les vibrations répétées dues à l’impact au sol et la micro-mobilisation constante des intestins, et vous obtenez un cocktail propice aux douleurs ou aux crampes abdominales.

C’est pourquoi courir trop tôt après un repas ou avec une alimentation difficile à digérer augmente les risques de tiraillements. La course n’est pas seulement un effort musculaire, c’est aussi un défi pour la mécanique interne.

Les muscles abdominaux profonds : les gardiens de l’équilibre interne

Les abdominaux ne servent pas qu’à sculpter la silhouette. Les muscles profonds, comme le transverse et les obliques internes, agissent comme un corset naturel. Ils stabilisent la colonne vertébrale, soutiennent le plancher pelvien et gèrent les pressions internes générées à chaque respiration ou impact.

Lorsqu’ils manquent de tonicité ou sont mal sollicités, le corps compense ailleurs : douleurs lombaires, gêne pelvienne ou troubles digestifs peuvent apparaître. Travailler ces muscles en douceur, par des exercices de gainage adapté ou de respiration abdominale, permet de renforcer cette ceinture de protection sans surcharger le bas-ventre.

Une zone sous haute sollicitation

La course à pied est un sport d’impact : à chaque foulée, les organes, les muscles et les ligaments du bas-ventre doivent absorber des forces répétées équivalentes à plusieurs fois le poids du corps. Si l’un de ces éléments (plancher pelvien, sangle abdominale, ou posture) faiblit, tout l’équilibre se dérègle.

C’est pourquoi il est essentiel d’entretenir cette harmonie interne. Un plancher pelvien tonique, des abdominaux profonds coordonnés et une digestion respectée sont les fondations d’une course fluide et sans douleur. Comprendre cette mécanique, c’est déjà faire un grand pas vers une pratique plus saine et durable.

Les causes possibles d’une douleur au bas-ventre en courant

Les causes possibles d’une douleur au bas-ventre en courant

Lorsqu’une douleur apparaît dans le bas-ventre pendant la course, il ne faut pas la considérer comme un simple hasard. Le corps envoie un signal, et il est essentiel de comprendre d’où il vient pour agir efficacement. Plusieurs causes peuvent se cacher derrière ces gênes, allant de petits déséquilibres à des troubles plus sérieux. Voici les principales origines à connaître et leurs signes distinctifs.

Causes digestives

C’est probablement la cause la plus fréquente, surtout chez les coureuses qui s’entraînent juste après un repas ou qui modifient leur alimentation avant une course.

Pendant l’effort, le sang se détourne du système digestif pour alimenter les muscles en oxygène. Résultat : la digestion se ralentit, et les aliments stagnent plus longtemps dans l’estomac ou les intestins. Cette situation provoque parfois des crampes, ballonnements ou tiraillements désagréables.

À cela s’ajoutent les vibrations répétées dues à l’impact au sol, qui “secouent” les organes digestifs et peuvent créer de légers microtraumatismes, en particulier si la paroi intestinale est déjà irritée.

Certaines erreurs alimentaires amplifient encore le phénomène :

  • repas trop copieux ou trop proches de la séance,
  • aliments gras ou riches en fibres,
  • boissons gazeuses ou trop sucrées.

Si vous ressentez des douleurs abdominales accompagnées de diarrhées, ballonnements ou gargouillis, il s’agit probablement d’un trouble digestif fonctionnel. Dans ce cas, ajuster le timing des repas et simplifier l’alimentation avant l’effort fait souvent une grande différence.

Causes musculaires ou pariétales

Le bas-ventre est également une zone où plusieurs muscles (abdominaux, psoas, adducteurs) se rejoignent. Lorsqu’ils sont tendus, déséquilibrés ou fatigués, ils peuvent générer des douleurs localisées au niveau de l’aine ou du pubis.

On parle alors de douleur pariétale (liée à la paroi abdominale) ou de pubalgie. Ces douleurs se manifestent souvent lors d’un effort intense : sprints, côtes, changements de rythme. Elles sont typiquement accentuées à la contraction musculaire ou en fin de séance, quand la fatigue s’installe.

Ce type de douleur touche particulièrement les coureuses manquant de renforcement du tronc. Un gainage adapté et un travail postural peuvent vraiment prévenir ces tensions.

Causes liées au plancher pelvien

Le plancher pelvien agit comme un amortisseur à chaque foulée. Mais lorsqu’il est affaibli, mal coordonné ou sursollicité, il ne peut plus gérer correctement la pression intra-abdominale. Cette défaillance se traduit souvent par une sensation de lourdeur, une gêne pelvienne ou, dans certains cas, de petites fuites urinaires pendant la course.

Ce type de douleur n’est pas rare, notamment après une grossesse, une période de fatigue ou un manque d’entraînement spécifique. Selon La Clinique du Coureur, le plancher pelvien doit être endurant et réactif, pas simplement “fort”.

La bonne nouvelle, c’est qu’une rééducation adaptée (basée sur la respiration, la coordination et la tonicité) permet souvent de retrouver un confort durable. Il est préférable d’être accompagnée par un kinésithérapeute ou une sage-femme spécialisée pour apprendre les bons gestes.

Causes gynécologiques

Chez certaines femmes, les douleurs pelviennes sont directement liées au cycle menstruel. Le syndrome prémenstruel, l’ovulation douloureuse ou encore la présence de kystes ovariens peuvent provoquer une sensibilité accrue du bas-ventre.

Pendant ces périodes, les contractions utérines naturelles, combinées aux impacts de la course, amplifient les douleurs. Les infections urinaires ou l’endométriose peuvent également être en cause, surtout si la douleur s’accompagne de brûlures, de fièvre ou de saignements inhabituels.

Si ces gênes reviennent régulièrement ou s’intensifient, il est essentiel de consulter un professionnel de santé. Une adaptation temporaire de l’entraînement (intensité, fréquence, hydratation) peut aussi aider à mieux traverser ces périodes sans interrompre totalement la pratique.

Causes plus graves ou urgentes

Enfin, certaines douleurs nécessitent une attention médicale immédiate. Une appendicite, une hernie inguinale ou une infection abdominale peuvent se manifester au départ comme une simple gêne de course, avant de s’intensifier rapidement.

Les signes d’alerte à surveiller :

  • douleur vive et persistante malgré le repos,
  • fièvre, nausées ou vomissements,
  • douleurs irradiantes vers le dos ou la jambe,
  • perte d’appétit ou fatigue inhabituelle.

Dans ces situations, arrêtez immédiatement la course et consultez un médecin. Mieux vaut perdre une séance que de risquer une complication.

Comment reconnaître la nature de sa douleur ?

Face à une douleur au bas-ventre pendant la course, il n’est pas toujours facile de savoir d’où elle vient. Est-ce une simple gêne digestive, un signe musculaire ou un problème plus profond ? Identifier la nature de la douleur est la première étape pour agir efficacement et surtout pour savoir s’il est nécessaire de consulter.

Checklist pour comprendre sa douleur au bas-ventre

Élément à observerVos observationsCe que cela peut indiquer
Moment d’apparitionDouleur pendant l’effortSouvent liée à une mauvaise gestion de la pression abdominale, au plancher pelvien ou à une cause musculaire.
Douleur après la coursePeut évoquer une fatigue musculaire, une irritation digestive ou un déséquilibre postural.
Douleur cyclique (selon le cycle menstruel)Suspecter une origine gynécologique (syndrome prémenstruel, ovulation, endométriose).
Localisation préciseAine, pubis, bas du ventre centralDouleur pariétale ou pubalgie (musculaire).
Sous le nombril, diffuseSouvent d’origine digestive ou pelvienne.
Localisée d’un seul côtéParfois liée à un kyste ovarien, une hernie ou une inflammation spécifique (à surveiller).
Type de sensationTiraillement ou tensionFatigue musculaire ou déséquilibre postural.
Crampes, gargouillis, inconfort abdominalProblème digestif ou mauvaise gestion de l’alimentation.
Lourdeur pelvienne, pesanteur interneDysfonction du plancher pelvien ou congestion veineuse.
Douleur vive, piquante ou persistantePossibilité de cause plus sérieuse (infection, appendicite, hernie).
Signes associésBallonnements, diarrhéeCause digestive probable.
Brûlures urinaires, fuites, gêne pelvienneCause uro-gynécologique à vérifier.
Fièvre, fatigue, nauséesConsultez rapidement un professionnel.

Comment utiliser cette checklist ?

Notez vos réponses après plusieurs séances : la régularité et le contexte d’apparition sont des indices précieux. Par exemple, une douleur qui revient toujours avant les règles n’aura pas la même origine qu’une douleur qui survient uniquement après un repas copieux ou un entraînement intensif.

N’oubliez pas que chaque corps réagit différemment. Ce tableau ne remplace pas un diagnostic médical, mais il peut vous aider à dialoguer plus efficacement avec un professionnel de santé (médecin du sport, kinésithérapeute, sage-femme, gynécologue).

Les bons réflexes de prévention

Prévenir la douleur vaut toujours mieux que la subir. En course à pied, une grande partie des gênes au bas-ventre peut être évitée grâce à quelques ajustements simples du quotidien. Alimentation, hydratation, préparation et renforcement ciblé : chaque détail compte pour courir plus confortablement et durablement.

Adapter son alimentation avant la course

L’alimentation joue un rôle majeur dans le confort digestif pendant l’effort. Si vous partez courir avec l’estomac encore plein, le corps devra partager son énergie entre la digestion et la performance, un partage rarement équilibré !

Je recommande d’attendre 2 à 3 heures après un repas avant de partir courir. Cela laisse le temps à la digestion de se faire sans gêner le mouvement. Privilégiez des repas simples, peu gras et modérément riches en fibres : évitez les plats en sauce, les crudités en excès ou les légumineuses difficiles à digérer.

Si vous avez besoin d’une petite collation avant la séance, testez ce qui vous convient : une banane bien mûre, une compote, ou un petit toast au miel peuvent suffire selon votre tolérance. L’important, c’est de connaître votre corps et de ne rien expérimenter le jour d’une compétition.

Bien s’hydrater

L’hydratation, souvent négligée, influence directement le confort digestif et musculaire. Une déshydratation légère peut accentuer les crampes, les troubles intestinaux et même les tensions pelviennes.

Buvez régulièrement dans la journée, pas seulement avant ou après la course. L’idéal est de consommer de l’eau plate, par petites gorgées, environ toutes les 15 à 20 minutes pendant un effort prolongé.

Limitez les boissons gazeuses, sodas et cafés qui peuvent irriter le système digestif ou augmenter la pression abdominale. Et après la course, pensez à bien réhydrater pour favoriser la récupération et éviter les douleurs persistantes dans le bas-ventre.

Échauffement et progressivité

Un corps bien préparé supporte mieux les impacts et les vibrations. Avant de partir, prenez le temps de réveiller vos muscles et votre bassin. Quelques minutes d’échauffement ciblé suffisent à prévenir bien des désagréments.

Commencez par une marche active ou un trot léger, puis ajoutez des exercices de mobilité du bassin (cercles de hanches, montées de genoux, rotations douces du tronc). L’objectif est de fluidifier les mouvements et de réactiver la coordination abdominale et pelvienne.

Mon conseil : ne partez jamais “à froid”, surtout si vous courez le matin ou après une journée assise. Une montée en charge progressive évite de brusquer la sangle abdominale et le plancher pelvien, deux zones souvent sensibles.

Renforcer la sangle abdominale et le plancher pelvien

Pour courir sans douleur, il ne suffit pas d’avoir des jambes fortes : il faut un centre solide et coordonné. La sangle abdominale profonde, notamment le transverse et le plancher pelvien travaillent main dans la main pour stabiliser le bassin et gérer les pressions internes.

Favorisez des exercices qui développent la tonicité sans compression :

  • le gainage doux (sur les genoux ou avec appuis variés),
  • la respiration abdominale et diaphragmatique,
  • le travail du transverse avec une attention portée à l’expiration.

Évitez les abdominaux “classiques” en crunch, qui augmentent la pression sur le bas-ventre et fatiguent le périnée.

Que faire si la douleur survient pendant une séance ?

Même avec toutes les précautions du monde, il peut arriver qu’une douleur au bas-ventre se manifeste en pleine course. Dans ces moments-là, le plus important est de réagir avec écoute et bon sens, sans paniquer ni forcer. Le corps envoie un message : à vous de l’entendre avant qu’il ne crie plus fort.

Ralentir ou s’arrêter

La première chose à faire est simple : ralentissez le rythme, voire arrêtez-vous quelques instants. Chercher à “tenir jusqu’à la fin” ne sert à rien, au contraire, cela risque d’aggraver la gêne ou de provoquer une vraie blessure.

Respirez profondément, en laissant le ventre se détendre à chaque expiration. Cette respiration diaphragmatique aide à diminuer la pression abdominale et à apaiser la tension interne. Parfois, une minute d’arrêt suffit pour que la douleur s’estompe.

Si la douleur reste légère ou passagère

Si la douleur semble tolérable et ne s’intensifie pas, vous pouvez transformer votre séance en marche active pendant quelques minutes. Cela favorise la circulation sanguine sans surcharger le bas-ventre.

Buvez quelques gorgées d’eau, surtout s’il fait chaud ou si vous sentez que la déshydratation guette. Vous pouvez également effectuer quelques étirements doux du tronc ou du bassin : rotation du buste, bascules de hanches, respiration ample. Ces gestes simples permettent souvent de relâcher la tension musculaire et digestive à l’origine de la gêne.

Si la douleur devient intense ou persistante

En revanche, si la douleur s’accentue, devient vive, profonde ou pulsatile, il est temps de mettre fin à la séance. Inutile de forcer : aucune performance ne mérite de mettre sa santé en danger.

De retour chez vous, reposez-vous, hydratez-vous, et notez les circonstances d’apparition de la douleur (moment, intensité, localisation). Ces informations seront précieuses si vous devez consulter.

Si la douleur revient régulièrement, s’accompagne de fièvre, de nausées, de pertes anormales ou de fatigue marquée, contactez un médecin sans attendre. Certaines pathologies gynécologiques ou digestives nécessitent un diagnostic rapide pour éviter les complications.

Soins, récupération et suivi

Une fois la douleur apparue, la priorité est de laisser le corps récupérer et de lui offrir les bons soins. Vouloir “reprendre tout de suite” est souvent une erreur : la récupération fait partie intégrante de l’entraînement, surtout lorsqu’il s’agit de douleurs abdominales ou pelviennes. Voici comment agir pour favoriser un retour au confort et prévenir les récidives.

Massages et chaleur douce pour détendre la zone

Un massage abdominal léger, effectué dans le sens des aiguilles d’une montre, peut aider à relancer la circulation sanguine et à détendre les tissus. L’idée n’est pas de forcer, mais d’apporter une sensation de confort et de relâchement.

Selon la cause de la douleur, vous pouvez alterner :

  • la chaleur douce (bouillotte, serviette chaude) pour apaiser les tensions musculaires, digestives ou pelviennes ;
  • la glace (enveloppée dans un linge) en cas de douleur aiguë, inflammatoire ou après un effort intense.

Dans tous les cas, écoutez vos sensations : le bon soin est celui qui soulage sans créer de gêne supplémentaire.

Outils de récupération et respiration profonde

Aujourd’hui, il existe de nombreux outils qui peuvent accompagner la récupération : pressothérapie, électrostimulation douce, ou encore auto-massages avec balle ou rouleau. Utilisés avec modération, ils favorisent la détente musculaire et la circulation lymphatique.

Mais l’un des outils les plus simples reste la respiration. Une respiration lente, ample et abdominale aide à rééquilibrer les pressions internes et à relâcher le plancher pelvien. Pratiquer quelques minutes de respiration consciente après la course ou avant le coucher peut réellement accélérer la récupération et réduire la tension interne.

Reprise progressive de la course

Avant toute reprise, assurez-vous que la douleur ait complètement disparu. Repartir trop tôt risquerait de réactiver le problème. Commencez par des séances courtes, à allure modérée, en privilégiant la qualité du mouvement et la posture.

Écoutez vos sensations à chaque foulée : si la moindre gêne réapparaît, interrompez la séance et ajustez votre programme. L’objectif n’est pas de reprendre vite, mais de reprendre bien. En moyenne, une reprise progressive sur deux à trois semaines suffit à retrouver un bon confort, à condition d’avoir bien respecté la phase de repos.

L’importance du suivi professionnel

Certaines douleurs au bas-ventre nécessitent un regard expert. Si les symptômes reviennent régulièrement, malgré vos ajustements, il est vivement conseillé de consulter :

  • un médecin du sport, pour écarter toute cause musculaire ou organique ;
  • un kinésithérapeute spécialisé en rééducation pelvienne, pour retravailler la coordination périnée–respiration–posture ;
  • un ostéopathe, pour corriger d’éventuels déséquilibres posturaux ou tensions viscérales.

En cas de douleurs récurrentes, fièvre, troubles digestifs ou saignements inhabituels, un bilan complet est nécessaire pour éliminer toute cause gynécologique ou digestive sérieuse.

jeremy dumetz redacteur woza running
Jérémy

Coureur depuis plus de 10 ans et marathonien depuis 2021, je cours régulièrement entre 50 et 100 kilomètres par mois. J'adore parler de running et partager ma passion pour la course à pied aux coureurs débutants.