Préparer un semi-marathon, c’est bien plus qu’accumuler les kilomètres en endurance. Pour tenir l’allure et finir fort, il faut aussi apprendre à courir vite, à repousser la fatigue et à optimiser son souffle. C’est là que la séance de 15x400m entre en jeu.
Je l’ai longtemps sous-estimée, préférant les longues sorties au fractionné. Jusqu’au jour où, après un semi bouclé dans la douleur, j’ai compris que ma vitesse de base me faisait défaut. En intégrant cette séance à ma préparation, j’ai gagné en explosivité et surtout, j’ai appris à mieux gérer mes efforts.
Dans cet article, je vous explique pourquoi ce type de travail est redoutablement efficace, comment l’intégrer à votre entraînement et quelles erreurs éviter. Si vous voulez progresser et aborder votre semi-marathon en pleine confiance, suivez-moi, on décortique tout ça ensemble !
A retenir
Le 15x400m est une séance clé pour progresser sur semi-marathon. En travaillant à 95% de votre VMA, elle améliore votre capacité aérobie, renforce votre résistance à l’effort et vous aide à mieux gérer la fatigue mentale. Intégrez-la une fois toutes les deux semaines dans votre plan d’entraînement, idéalement 8 à 10 semaines avant la course. Respectez une structure efficace : échauffement progressif, répétitions à allure maîtrisée avec 1 min à 1 min 15 de récupération active, puis retour au calme pour favoriser la récupération. Bien exécutée, cette séance vous aidera à tenir l’allure le jour J et à franchir la ligne d’arrivée en pleine maîtrise.
Qu’est-ce que la séance 15x400m ?

Si vous préparez un semi-marathon, vous avez sans doute entendu parler des séances de fractionné. Parmi elles, le 15x400m est un classique redoutable… et redouté ! Mais pourquoi est-il si efficace ? Décryptons ensemble cette séance incontournable.
Le principe du 15x400m
Le concept est simple : courir 15 fois 400 mètres à une allure soutenue, avec une récupération courte entre chaque effort. Généralement, on conseille une récupération équivalente au temps d’effort (si vous courez votre 400m en 1’30, prenez 1’30 de récupération en trottinant).
L’idée est de maintenir une vitesse élevée sans complètement s’épuiser. C’est un exercice exigeant, mais qui reproduit parfaitement les variations d’intensité d’une course et vous apprend à tenir un rythme soutenu malgré la fatigue.
Un booster de vitesse et d’endurance
L’objectif principal de cette séance est double :
- Améliorer votre Vitesse Maximale Aérobie (VMA) : plus votre VMA est élevée, plus vous pourrez courir vite sans vous essouffler.
- Renforcer votre endurance musculaire et cardiaque : répéter ces efforts courts et intenses habitue votre corps à maintenir un effort soutenu sur la durée.
Je me souviens de la première fois que j’ai tenté cette séance : après dix répétitions, mes jambes brûlaient et mon souffle était court. Pourtant, en insistant et en l’intégrant régulièrement à mon plan d’entraînement, j’ai senti une vraie différence. Lors de mon semi suivant, j’ai pu relancer en fin de course, là où d’habitude je subissais.
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Les bénéfices de la séance 15x400m
On ne va pas se mentir : la séance 15x400m pique ! Mais c’est justement cette intensité qui la rend aussi efficace. Elle agit sur plusieurs leviers essentiels pour progresser en course à pied et aborder un semi-marathon avec plus de sérénité.
Un boost pour votre endurance et votre VMA
L’un des premiers effets de cette séance est l’amélioration de votre capacité aérobie. En répétant des efforts courts à haute intensité, votre corps apprend à mieux utiliser l’oxygène et à repousser la sensation d’essoufflement. Résultat ? Vous pouvez maintenir un rythme rapide plus longtemps sans être asphyxié.
De plus, elle agit directement sur votre Vitesse Maximale Aérobie (VMA). C’est un peu comme si vous poussiez les limites de votre moteur. Plus votre VMA est élevée, plus votre allure de course sur semi s’améliore, car vous courez en consommant une fraction moindre de votre capacité maximale.
Une meilleure résistance à l’effort
Enchaîner 15 répétitions de 400 mètres, ce n’est pas seulement une question de vitesse. C’est aussi un excellent moyen de développer votre résistance musculaire et cardiaque.
Je me souviens d’une période où je plafonnais sur mes allures de course. Je terminais mes sorties longues en souffrance, incapable de relancer. Après quelques semaines avec des séances comme le 15x400m, j’ai senti la différence : mes jambes tenaient mieux la distance et je pouvais maintenir une allure élevée plus facilement.
Cet entraînement oblige le corps à s’adapter aux changements de rythme et aux efforts répétés, exactement comme lors d’une course où il faut relancer après un virage, un ravitaillement ou une montée.
Un mental d’acier pour le jour J
Le dernier, et non des moindres, des bénéfices du 15x400m est son impact sur le mental. Cette séance apprend à gérer la fatigue, à s’accrocher quand les jambes brûlent et que l’envie de ralentir est forte.
Sur un semi-marathon, il y a toujours un moment où le doute s’installe. Si vous avez déjà vécu ces répétitions éprouvantes à l’entraînement, vous serez mieux préparé à faire face à ce passage difficile. Vous saurez que vous êtes capable de tenir l’effort, même quand la fatigue se fait sentir.

Comment intégrer la séance 15x400m dans son plan d’entraînement
Le 15x400m est une séance redoutablement efficace, mais encore faut-il l’utiliser au bon moment et à la bonne fréquence. Trop souvent, on pense que plus on en fait, mieux c’est. Erreur ! Pour en tirer tous les bénéfices sans risquer de se griller, il faut l’intégrer intelligemment dans votre préparation.
À quelle fréquence l’inclure ?
Cette séance est exigeante, tant sur le plan musculaire que cardiovasculaire. Pour éviter le surentraînement, une séance toutes les deux semaines est suffisante. L’objectif est de progresser sans accumuler trop de fatigue, surtout si vous enchaînez déjà d’autres séances de qualité comme des sorties longues ou du travail d’allure.
Si vous débutez le fractionné ou que vous sentez que la récupération est difficile, vous pouvez commencer par une version allégée (10x400m par exemple) avant de monter progressivement à 15 répétitions.
À quel moment de la préparation ?
Le 15x400m trouve toute son utilité dans la phase spécifique de préparation, c’est-à-dire 8 à 10 semaines avant votre objectif. C’est le moment où vous affinez votre condition physique et habituez votre corps à l’intensité de la course.
Avant cette phase, concentrez-vous davantage sur le renforcement de l’endurance fondamentale et l’augmentation progressive du volume. À l’approche du semi-marathon, les séances comme le 15x400m vous aideront à gagner en vitesse et en résistance.
Comment l’associer aux autres séances ?
Pour un entraînement équilibré, le fractionné ne doit pas être l’unique focus. Un bon plan de préparation alterne différentes intensités et durées d’effort. Voici comment bien répartir votre semaine :
- Sortie longue (1 fois par semaine) : indispensable pour construire l’endurance.
- Footing en endurance fondamentale (2 à 3 fois par semaine) : permet de récupérer tout en améliorant l’efficacité du corps à utiliser les graisses comme carburant.
- Séance d’allure spécifique semi-marathon (1 fois par semaine) : pour habituer votre organisme à maintenir votre rythme de course cible.
- Séance de fractionné type 15x400m (1 fois toutes les deux semaines) : pour booster la vitesse et la résistance.
J’ai testé une période où je faisais trop de fractionné et pas assez de sorties longues. Résultat ? Je manquais d’endurance et j’étais cramé avant la fin de mon semi. L’équilibre entre les différentes séances est essentiel pour arriver en forme le jour de la course.
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Conseils pratiques pour une séance efficace
Le 15x400m est une séance exigeante qui met votre corps à rude épreuve. Pour en tirer un maximum de bénéfices tout en évitant les blessures, il est essentiel de bien structurer l’entraînement, du début à la fin. Voici mes recommandations pour que chaque répétition compte.
Un bon échauffement pour préparer le corps
Ne jamais négliger l’échauffement, surtout avant une séance aussi intense. Un corps mal préparé, c’est un risque accru de blessure et des performances en baisse. Avant de démarrer les 400 mètres, prenez 15 à 20 minutes de footing léger pour activer progressivement votre système cardiovasculaire.
Ensuite, enchaînez avec des gammes d’athlétisme : montées de genoux, talons-fesses, foulées bondissantes… Ces exercices améliorent votre foulée et réveillent vos muscles. Terminez par 3 à 4 accélérations progressives sur 50 mètres pour habituer votre corps à l’effort intense qui arrive.
Trouver la bonne allure sur les 400m
L’allure idéale dépend de votre niveau, mais une règle générale est de courir chaque 400m à environ 95% de votre VMA ou légèrement plus vite que votre allure spécifique semi-marathon.
Pour ceux qui ne connaissent pas leur VMA, un bon repère est de viser une vitesse que vous pourriez tenir sur un 5 km en compétition. Par exemple, si vous courez un 5 km en 20 minutes (4 min/km), vos 400 mètres devraient être bouclés en 1 min 36 à 1 min 40.
L’erreur classique ? Partir trop vite sur les premières répétitions et exploser à mi-séance. Mieux vaut rester régulier et finir en ayant encore un peu d’énergie plutôt que de subir les derniers tours.
Gérer intelligemment la récupération
Entre chaque répétition, ne vous arrêtez pas net ! La récupération doit être active, c’est-à-dire sous forme de marche ou de footing très lent.
La durée recommandée ? 1 minute à 1 min 15 de récupération, soit à peu près le temps d’effort. Cela permet de reprendre son souffle sans complètement casser le rythme. Personnellement, je préfère trottiner doucement pour éviter que les jambes ne se figent.
Un retour au calme pour mieux récupérer
Une fois les 15 répétitions terminées, la tentation est grande de s’arrêter brutalement. Mauvaise idée ! Prenez 10 à 15 minutes de footing léger pour ramener progressivement votre fréquence cardiaque à un niveau normal et éliminer les toxines accumulées dans les muscles.
Je termine toujours mes séances de fractionné par quelques étirements légers et une bonne hydratation. Ça m’a souvent évité d’avoir les jambes lourdes le lendemain !
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