Après plusieurs semaines d’utilisation, je peux dire que le Suunto Wing m’a agréablement surpris. Ce n’est pas juste un casque à conduction osseuse de plus — c’est un modèle pensé pour les sportifs, et ça se sent. Entre l’éclairage LED intégré, la batterie externe pour les longues distances, et le confort en mouvement, il répond à des besoins très concrets que j’ai souvent rencontrés sur mes sorties.
Certes, il ne rivalise pas avec des casques audio classiques en termes de rendu sonore pur, surtout sur les basses, mais ce n’est pas ce qu’on attend de lui. Il joue sur un autre tableau : la sécurité, la polyvalence, et la liberté de mouvement. Et sur ces points-là, il fait mouche. Si vous êtes coureur ou outdoor addict, que vous cherchez un casque fiable pour écouter vos podcasts ou votre musique sans vous couper de votre environnement, le Suunto Wing est un excellent choix.
Specs
Poids: 33 gr
Type: Conduction osseuse
Autonomie: 10 h
Etanchéité: IP67
Connectivité: Bluetooth 5.0
Pour
Excellente stabilité en mouvement
Compatible avec lunettes, casquettes et bandeaux
Résistance à l'eau
LED arrière pour la sécurité
Contre
Qualité audio limitée sur les basses
Design plus massif que la concurrence
Quand on court régulièrement, on le sait : la musique ou les podcasts peuvent transformer une sortie banale en un vrai moment de plaisir. Mais encore faut-il trouver un casque qui tienne la route sans nous couper du monde extérieur. Ces dernières années, j’ai testé pas mal de modèles, notamment ceux à conduction osseuse, et je dois dire que le concept a de quoi séduire. On garde les oreilles libres, on reste attentif à l’environnement… parfait pour les runners soucieux de leur sécurité.
C’est dans ce contexte que j’ai découvert le Suunto Wing, le tout premier casque audio de la marque finlandaise, surtout connue pour ses montres GPS. Je l’ai porté pendant plusieurs semaines, sur route comme en forêt, de jour comme de nuit, pour évaluer ce qu’il a réellement dans le ventre. Et comme toujours, je ne me contente pas de la fiche technique : je vous partage ici mes sensations, les points forts, les limites et quelques conseils issus de mon expérience terrain.
Alors, est-ce que le Suunto Wing peut rivaliser avec les références comme les Shokz OpenRun Pro ? Est-ce qu’il mérite sa place dans le sac de tout coureur régulier ? Je vous dis tout, juste en dessous.
Prise en main du Suunto Wing
Un design pensé pour bouger
Dès les premiers instants, le Suunto Wing donne une impression de solidité et de légèreté. Avec ses 33 grammes sur la balance, il sait se faire oublier une fois en place. L’arceau en titane est souple mais ferme, ce qui permet au casque de bien épouser la forme de la tête sans exercer de pression désagréable.
Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la stabilité du Wing. Lors d’une sortie en trail un peu technique, avec des descentes assez raides, il n’a pas bougé d’un poil. Pas besoin de le repositionner toutes les cinq minutes — un vrai soulagement quand on veut rester concentré sur sa foulée.
Compatibilité parfaite avec les accessoires du coureur
Si comme moi vous courez parfois avec une casquette ou un bandeau en hiver, bonne nouvelle : le Suunto Wing est compatible avec tout ça. Il se glisse facilement sous une casquette, et le maintien reste excellent. J’ai même testé avec une grosse paire de lunettes de soleil : aucun frottement, aucune gêne derrière les oreilles.
C’est un vrai point fort si vous multipliez les accessoires selon les saisons ou les conditions météo. On oublie souvent ce détail, mais c’est justement ce genre de petit confort qui fait toute la différence sur les longues sorties.
En mouvement, il suit le rythme
Que ce soit sur route ou en montagne, à pied ou à vélo, le Suunto Wing s’adapte à toutes les situations. J’ai eu l’occasion de le porter sur une rando-course de 2 heures avec pas mal de dénivelé et des changements de rythme fréquents. Résultat : il reste bien en place, même quand la transpiration s’invite à la fête.
À vélo aussi, le casque tient très bien sans interférer avec le port d’un casque de protection. En descente ou en montée, il ne glisse pas, ne tremble pas, et ne crée aucune gêne auditive liée aux frottements du vent.
À la première utilisation, j’ai tout de suite été surpris par la clarté des voix. Que ce soit pour écouter un podcast ou passer un appel, le Suunto Wing fait vraiment bien le job. Les voix sont nettes, faciles à distinguer, même lorsque je cours en ville ou avec un peu de vent. Personnellement, j’aime bien écouter mes épisodes de podcasts préférés pendant les footings de récupération, et je n’ai jamais eu à tendre l’oreille ou remonter le volume à fond.
Pour la musique, le rendu est tout à fait correct pour ce type de technologie. Les médiums et les aigus sont bien présents, ce qui donne un son globalement équilibré. Bien sûr, si vous aimez les basses qui cognent, vous risquez d’être un peu frustré. C’est la limite habituelle de la conduction osseuse : on ressent plus le rythme par vibration qu’on ne l’entend vraiment.
Ville ou nature : une expérience différente
En pleine nature, sur un chemin de forêt ou un sentier de trail, l’expérience d’écoute est franchement agréable. Le calme ambiant permet au casque de s’exprimer pleinement. La musique vous accompagne sans jamais dominer l’environnement, et c’est exactement ce que je recherche pour rester attentif à mes appuis ou à d’éventuelles rencontres (coureurs, animaux… ou racines traîtresses).
En ville, en revanche, l’expérience dépend beaucoup du niveau sonore autour de vous. Entre la circulation, les travaux ou les passants, le son peut parfois se faire un peu discret, surtout si vous êtes du genre à écouter de la musique à volume modéré. Dans ces moments-là, je conseille d’opter pour des contenus moins subtils — un podcast, une playlist avec des morceaux rythmés — plutôt qu’un album de jazz instrumental.
Peu de fuites sonores, mais restez raisonnables
Une des bonnes surprises du Suunto Wing, c’est qu’il émet très peu de fuites sonores. J’ai fait le test plusieurs fois lors de séances en groupe, ou même dans les transports (oui, j’avoue, je l’ai utilisé dans le train), et personne autour de moi n’a semblé dérangé. Cela dit, si vous montez le volume à fond, surtout avec des morceaux dynamiques, il y aura forcément un peu de diffusion externe. Rien de gênant dans un cadre sportif, mais à éviter dans un open space.
Autonomie et recharge
Une autonomie fiable pour les entraînements quotidiens
Sur le papier, le Suunto Wing annonce 10 heures d’autonomie. En pratique, c’est assez fidèle à la réalité. J’ai pu faire plusieurs sorties longues — entre 1h30 et 3h — sans jamais me retrouver à court de batterie, même en utilisant les LED intégrées et le Bluetooth en double appairage (téléphone + montre).
Sur une semaine typique avec 3 à 4 séances, je n’ai eu besoin de le recharger qu’une seule fois. Pour les coureurs réguliers, c’est largement suffisant. Et si vous êtes du genre à oublier de recharger votre matériel (je plaide coupable), cette marge de manœuvre est franchement appréciable.
Recharge rapide et connecteur aimanté
Le système de recharge magnétique est simple et pratique. Il suffit de clipser le petit chargeur aimanté à l’arrière du casque, et le tour est joué. Pas besoin de forcer ou de manipuler un câble fragile. En un peu moins de 60 minutes, on récupère environ 80 % de batterie, ce qui permet de relancer une sortie imprévue sans trop attendre.
Un conseil si vous partez en week-end running : glissez le chargeur dans votre sac de sport, il est très compact. Et comme il fonctionne avec une prise USB classique, pas besoin d’un adaptateur spécial.
La batterie externe : l’alliée des longues distances
Suunto a eu la bonne idée d’inclure une batterie externe amovible, qui se clipse à l’arrière du casque. Ce petit module ajoute jusqu’à 20 heures d’autonomie supplémentaires, ce qui porte le total à environ 30 heures. Autant dire que c’est idéal pour les ultras, les randos longues ou les courses en itinérance.
J’ai eu l’occasion de tester cette batterie lors d’une sortie de 6 heures en montagne. Non seulement je n’ai pas eu à me soucier du niveau de charge, mais je n’ai pas ressenti de gêne particulière liée au poids supplémentaire. Le module est bien équilibré et reste discret une fois en place.
Des commandes gestuelles originales… mais pas indispensables
L’une des nouveautés mises en avant par Suunto avec le Wing, ce sont les commandes gestuelles. En théorie, un simple mouvement de tête permet de changer de musique, de répondre à un appel ou de mettre en pause. C’est intriguant, et ça a clairement un petit côté futuriste.
Sur le terrain, les résultats sont plus nuancés. Lors de mes premiers essais, il m’a fallu un peu de temps pour bien comprendre les gestes à effectuer. Il faut incliner franchement la tête à droite ou à gauche, sans hésitation, pour que le casque réagisse correctement. Une fois la gestuelle intégrée, ça fonctionne… mais pas toujours du premier coup. Et dans certains cas (par exemple en trail, où la tête bouge naturellement), il peut y avoir des activations involontaires.
Mon conseil : prenez le temps de tester ces commandes à l’arrêt ou sur des sorties calmes. Personnellement, je continue à privilégier les boutons physiques — bien placés et réactifs — surtout quand je suis en pleine séance ou que j’ai les mains moites.
Un éclairage LED intégré bien pensé pour la sécurité
Autre bonne idée de Suunto : intégrer une bande LED à l’arrière du casque, pour renforcer la visibilité quand on court à l’aube, au crépuscule ou de nuit. Ce n’est pas un gadget. Lors de mes sorties matinales l’hiver dernier, j’ai souvent utilisé cette lumière comme solution de secours quand j’avais oublié ma frontale. Elle est assez puissante pour signaler votre présence aux voitures ou aux cyclistes, et elle propose plusieurs modes (fixe, clignotant…).
C’est une fonction que j’ai trouvée particulièrement pertinente, notamment en milieu urbain ou sur les petites routes de campagne. Vous activez l’éclairage via un bouton dédié, simple et accessible même en courant.
Appairage Bluetooth multiple : pratique et efficace
Le Suunto Wing gère le double appairage Bluetooth, ce qui permet de le connecter à deux appareils en simultané, comme une montre GPS et un smartphone. Pour moi, c’est un vrai confort d’usage. Je peux lancer ma musique depuis le téléphone, tout en gardant les notifications ou les instructions vocales de ma montre (Suunto ou autre).
La transition entre les sources est fluide, sans coupures gênantes. C’est une fonction discrète mais extrêmement utile, surtout si vous aimez courir léger sans sortir constamment votre téléphone de la poche ou de la ceinture.
Les points forts et les points faibles du Suunto Wing
Après plusieurs semaines d’utilisation sur différents terrains, voici ce que je retiens du Suunto Wing, en toute objectivité. Comme pour tout équipement de running, il y a des aspects très réussis… et d’autres à affiner.
Les points forts
Résistance à l’eau (IP67) Il résiste à la pluie, à la sueur et même à un court rinçage. On peut courir sous une grosse averse sans s’inquiéter.
Excellente stabilité en mouvement Que ce soit en course à pied, à vélo ou en randonnée, le casque reste parfaitement en place, même lors des mouvements rapides ou brusques.
Confort compatible avec lunettes, casquettes et bandeaux Il s’adapte sans problème à tous les accessoires que l’on peut porter en course, sans créer de points de pression.
LED arrière intégrée pour la sécurité Une idée simple mais ultra efficace pour courir de nuit ou tôt le matin tout en étant visible des autres usagers de la route.
Autonomie extensible avec batterie externe Jusqu’à 30 heures d’écoute possible grâce au module amovible. Parfait pour les ultras ou les week-ends en pleine nature sans accès à une prise.
Double appairage Bluetooth Un vrai confort d’utilisation pour connecter simultanément téléphone et montre GPS sans avoir à jongler entre les deux.
Les points faibles
Qualité audio limitée sur les basses Comme la plupart des casques à conduction osseuse, le Wing manque de profondeur sur les sons graves. Pour les amateurs de musique très rythmée, cela peut être frustrant.
Commandes gestuelles peu fiables en mouvement L’idée est bonne, mais dans la pratique, les gestes ne sont pas toujours reconnus du premier coup, surtout quand on court vite ou sur terrain instable.
Design un peu massif Le Wing est légèrement plus encombrant que certains concurrents, notamment les Shokz. Cela peut gêner si vous portez un casque de vélo ajusté.
Pas d’application dédiée pour personnaliser l’expérience Contrairement à Shokz, il n’y a pas encore d’appli compagnon pour ajuster le son ou recevoir des mises à jour logicielles.
Difficile de parler de casque à conduction osseuse sans évoquer Shokz, l’incontestable référence du secteur. Leur modèle OpenRun Pro est souvent considéré comme la valeur sûre, notamment pour sa légèreté, sa qualité sonore bien maîtrisée (pour ce type de technologie) et sa fiabilité éprouvée. Personnellement, je l’ai utilisé pendant plusieurs mois, et il reste un excellent compagnon pour l’entraînement quotidien.
Le Suunto Wing arrive donc sur un marché déjà bien occupé, avec une vraie volonté de proposer une alternative solide, mais aussi différente.
Ce que le Suunto Wing fait mieux
Là où Suunto marque des points, c’est clairement sur les fonctionnalités complémentaires. L’ajout de l’éclairage LED intégré est un vrai plus pour la sécurité, surtout pour les coureurs matinaux ou ceux qui s’entraînent en soirée. Shokz, de son côté, ne propose rien de comparable, à moins de s’équiper séparément.
Autre élément distinctif : la batterie externe aimantée. Elle prolonge l’autonomie jusqu’à 30 heures, ce qui est très appréciable pour les ultras, les longues randonnées ou les déplacements sans prise à portée de main. C’est un accessoire bien pensé, discret et pratique, qui offre une vraie liberté supplémentaire.
Enfin, le double appairage Bluetooth et les commandes gestuelles (même si elles restent perfectibles) ajoutent un peu de polyvalence et d’innovation. Ce sont de petits plus qui, mis bout à bout, peuvent vraiment faire la différence selon vos usages.
Les points à améliorer face à la concurrence
Côté audio pur, Shokz garde une petite longueur d’avance, notamment sur la restitution des basses, légèrement plus présentes et “senties” dans leur modèle Pro. Pour une écoute musicale un peu plus immersive, Shokz conserve l’avantage. Le Suunto Wing, lui, offre un son clair et équilibré, mais reste un cran en dessous si vous cherchez un rendu plus “punchy”.
En termes de compacité et de discrétion, Shokz fait aussi mieux. Le design du Wing, bien que solide et confortable, est un peu plus massif, ce qui peut être un frein si vous cherchez quelque chose de très discret ou si vous portez un casque de vélo bien ajusté.
Enfin, on peut noter l’absence d’application compagnon dédiée chez Suunto pour ce casque (contrairement à Shokz), ce qui limite légèrement les possibilités de personnalisation audio ou de mise à jour.
Le Suunto Wing dispose d’une certification IP67, ce qui signifie qu’il est résistant à la pluie, à la transpiration et à la poussière. Vous pouvez donc l’utiliser sans problème sous une averse ou pendant une séance intense. En revanche, il n’est pas conçu pour être immergé — donc pas de natation avec, ni de nettoyage prolongé sous l’eau.
Peut-on répondre à des appels avec ?
Oui, tout à fait. Le Suunto Wing est équipé d’un microphone intégré qui permet de passer et recevoir des appels en Bluetooth. Lors de mes tests, la qualité des conversations était bonne, même en courant. La conduction osseuse permet d’entendre clairement sans obstruer les oreilles, et le micro capte correctement la voix, même en extérieur.
Est-il compatible avec les montres GPS ?
Oui, le casque peut se connecter à une montre GPS compatible Bluetooth, que ce soit une Suunto, Garmin ou autre marque. Je l’ai personnellement utilisé avec une Suunto Vertical et une Garmin Forerunner : aucun souci de connexion, la liaison est stable et rapide.
Y a-t-il une application dédiée ?
À ce jour, il n’existe pas d’application mobile spécifique au Suunto Wing. Toutes les fonctions (volume, appairage, LED, commandes gestuelles) se gèrent directement depuis le casque. C’est simple à utiliser, mais cela limite les possibilités de personnalisation sonore ou de mise à jour logicielle — un point où certains concurrents comme Shokz sont un peu plus avancés.
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Coureur depuis plus de 10 ans et marathonien depuis 2021, je cours régulièrement entre 50 et 100 kilomètres par mois. J'adore parler de running et partager ma passion pour la course à pied aux coureurs débutants.