Test et avis Shokz OpenRun Pro 2 : le meilleur casque running à conduction osseuse ?

J’ai testé un bon nombre d’écouteurs censés être “parfaits pour le running”. Entre ceux qui glissent au moindre mouvement, ceux qui coupent complètement du monde extérieur (pas idéal en ville), et ceux qui rendent l’âme après quelques sorties sous la pluie, il faut avouer que la quête du casque idéal est souvent semée d’embûches.

C’est là que Shokz, avec sa technologie à conduction osseuse, a su faire parler de lui. Leur promesse ? Offrir un son de qualité tout en gardant les oreilles libres pour rester attentif à l’environnement. Une approche qui m’a tout de suite séduit, surtout pour mes sorties matinales où la sécurité passe avant tout.

Aujourd’hui, je vous propose de découvrir le Shokz OpenRun Pro 2, dernier né de la marque, présenté comme une version améliorée du très bon OpenRun Pro. Je l’ai testé durant plusieurs séances de course à pied, sur route comme en sentier, sous le soleil comme dans la brume. Est-il à la hauteur de ses promesses ? Est-ce enfin le casque ultime pour courir librement et en sécurité ?

Présentation du Shokz OpenRun Pro 2

La conduction osseuse : une technologie pensée pour les sportifs

Avant de parler du modèle en lui-même, un petit rappel s’impose. Le Shokz OpenRun Pro 2, comme tous les casques de la marque, repose sur la technologie de conduction osseuse. Contrairement aux écouteurs classiques qui envoient le son directement dans le conduit auditif, ceux-ci posent des transducteurs sur les os des tempes, juste devant les oreilles. Le son est alors transmis par vibrations à travers les os du crâne, jusqu’à l’oreille interne.

Concrètement, cela vous permet d’écouter votre musique, vos podcasts ou de prendre vos appels tout en gardant vos oreilles totalement dégagées. Résultat : vous restez en alerte sur ce qui vous entoure — un énorme plus pour les runners en milieu urbain, les cyclistes en circulation ou les randonneurs en nature.

J’ai par exemple évité de justesse une voiture qui arrivait dans mon dos, précisément parce que je l’ai entendue. Avec des écouteurs intra-auriculaires classiques, je ne suis pas sûr que cela aurait été le cas.

Un design éprouvé, une ergonomie affinée

Visuellement, le OpenRun Pro 2 ressemble énormément à son prédécesseur. On retrouve ce design épuré et profilé, en forme d’arceau souple qui passe derrière la tête. Les écouteurs reposent sur les tempes, sans pression, et le tout est conçu en titane recouvert de silicone, ce qui le rend à la fois léger (29g) et résistant.

Là où la marque a fait évoluer le produit, c’est sur la structure interne : l’arceau est désormais plus rigide à certains endroits, pour un meilleur maintien. Personnellement, j’ai constaté une meilleure stabilité, notamment sur mes séances de trail où les descentes techniques secouent pas mal. Et bonne nouvelle : malgré cet ajustement, le confort reste excellent, même après une sortie longue de plus de 1h30.

Un casque taillé pour les sportifs outdoor

Ce modèle vise clairement un public actif : coureurs, cyclistes, marcheurs, mais aussi les adeptes de fitness en extérieur ou d’entraînements en salle. L’objectif est simple : écouter sans s’isoler. Ce n’est pas un casque pour les audiophiles à la recherche d’un son ultra-immersif, mais bien pour ceux qui veulent allier performance, sécurité et confort.

Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, ce casque s’adresse à vous si vous pratiquez en environnement ouvert et que vous tenez à rester attentif à ce qui se passe autour de vous. C’est un compagnon fiable, surtout quand la sécurité devient un critère aussi important que la qualité audio.

Prise en main et confort en situation réelle

Une stabilité qui rassure, même en mouvement

Dès les premières foulées, le Shokz OpenRun Pro 2 m’a surpris par sa stabilité exemplaire. L’arceau repose fermement mais sans pression, et les transducteurs restent bien en place, même quand le terrain devient instable. J’ai testé le casque sur des séances de fractionné en côte, avec des relances dynamiques, et aussi lors d’un trail en sous-bois : pas un seul glissement ou besoin de réajuster en courant.

C’est un vrai soulagement pour ceux, comme moi, qui en ont marre de remettre leurs écouteurs toutes les cinq minutes ou de craindre la moindre secousse.

Légèreté et confort, même sur les longues sorties

Avec seulement 29 grammes, on l’oublie très vite. Ce poids plume associé à une forme bien pensée rend l’expérience très agréable, même sur des sorties longues. J’ai couru avec pendant plus de 1h30 sans ressentir la moindre gêne. Et pour ceux qui portent des lunettes ou une casquette (c’est mon cas sur quasiment toutes mes sorties), aucun conflit à signaler : tout s’adapte sans friction.

C’est ce genre de petit détail qui fait la différence sur le terrain. Le confort ne se limite pas à l’instant où on l’enfile, mais se ressent dans la durée.

L’avantage des oreilles libres

La promesse de base de Shokz est tenue : on garde les oreilles complètement dégagées, et c’est un vrai plus. En ville, je reste attentif aux voitures, aux vélos ou aux autres coureurs. En nature, j’entends les oiseaux, le vent, et parfois même des chevreuils (véridique !). Cela donne une sensation de liberté que je n’ai jamais retrouvée avec des écouteurs classiques.

Ce système évite aussi cette fatigue auditive qu’on peut ressentir après une longue écoute avec des intras. Ici, aucune pression sur le tympan, aucune sensation d’enfermement. C’est reposant, surtout si vous avez tendance à courir en musique chaque jour.

Qualité sonore et expérience d’écoute

Des basses mieux présentes… mais toujours limitées

L’un des points faibles historiques des casques à conduction osseuse, c’était le manque de basses. Avec le Shokz OpenRun Pro 2, j’ai tout de suite remarqué une amélioration dans ce domaine, surtout par rapport au modèle précédent. Les sons graves sont un peu plus présents, mieux définis, sans pour autant rivaliser avec des écouteurs intra-auriculaires classiques.

Si vous êtes habitué à des casques très immersifs, notamment pour écouter du rap ou de l’électro, il est possible que vous trouviez le rendu un peu « plat ». Cela dit, pour des morceaux plus calmes, des podcasts ou des playlists d’entraînement classiques, le son est très satisfaisant.

Pour ma part, je les utilise souvent pour écouter mes épisodes de podcasts running préférés pendant mes footings, et la voix est claire, bien équilibrée, agréable à suivre même sur une heure.

Un son clair à volume modéré

À volume modéré, le son reste net, précis et fluide. C’est le niveau idéal si vous courez dans un environnement peu bruyant comme un parc, une piste cyclable ou une route peu fréquentée. Dès que j’augmente le volume — par exemple en traversant un rond-point ou un endroit plus bruyant — je constate deux choses : d’une part, une perte de clarté sur certaines fréquences, et d’autre part, de petites vibrations sur les tempes, surtout dans les morceaux riches en basses.

Ce n’est pas gênant à proprement parler, mais ça peut surprendre au début. Avec le temps, on s’y habitue, mais c’est un bon rappel que ces casques ne sont pas faits pour une immersion sonore totale, mais bien pour un équilibre entre son et sécurité.

L’idéal pour les usages “simples”

Là où ce casque brille vraiment, c’est dans un usage pratique et quotidien : podcasts, appels téléphoniques, musique d’ambiance. La voix humaine passe très bien, et même lors d’un appel en pleine sortie, mon interlocuteur m’a entendu sans difficulté. J’ai d’ailleurs pris l’habitude de répondre à quelques appels pro pendant mes footings de récupération, chose que je n’aurais jamais faite avec un casque fermé ou intra.

Fonctionnalités supplémentaires et connectivité

Des appels clairs, même en courant

L’un des atouts souvent sous-estimés du Shokz OpenRun Pro 2, c’est la qualité de ses micros. Grâce à un double micro avec réduction de bruit, les appels restent étonnamment clairs, même en extérieur. J’ai passé plusieurs coups de fil en marchant rapidement en bord de route ou pendant des séances d’échauffement, et mes interlocuteurs ne se sont jamais plaints de bruits parasites. Le vent ou le bruit ambiant sont atténués de façon convaincante, ce qui rend le casque parfait pour ceux qui aiment rester joignables sans s’arrêter.

C’est un vrai plus pour moi, surtout lors des journées bien remplies où je combine sport et boulot. Pouvoir gérer un appel urgent sans devoir enlever mes écouteurs, tout en poursuivant ma sortie, c’est un petit confort que je ne boude pas.

Appairage et connexion multi-appareil : simple et efficace

Côté connectivité, le casque utilise Bluetooth 5.1, ce qui garantit une connexion stable et une bonne portée. L’appairage est rapide et intuitif, que ce soit avec un smartphone, une montre connectée ou un ordinateur. En quelques secondes, tout est opérationnel.

Autre point appréciable : la possibilité de connecter deux appareils en simultané. Par exemple, je le connecte à ma montre GPS pour écouter ma musique, tout en gardant mon téléphone couplé pour recevoir un appel si besoin. Cela évite bien des manipulations et rend l’expérience plus fluide au quotidien.

Des commandes accessibles, mais à apprivoiser

Le casque est équipé de boutons physiques, situés sur les branches latérales. On peut gérer la lecture, les appels, le volume et même l’assistant vocal. Les boutons sont bien positionnés, mais il faut quelques sorties pour bien les maîtriser. Au début, je me suis trompé plusieurs fois entre pause et changement de piste — surtout avec des gants ou en courant — mais une fois le coup de main pris, c’est simple et réactif.

Personnellement, je préfère ce système à des commandes tactiles trop sensibles. Ici, chaque pression est volontaire, ce qui évite les mauvaises surprises en pleine séance.

Résistance et autonomie sur le terrain

Une conception robuste, pensée pour l’extérieur

Quand on parle de matériel pour le sport, la résistance aux éléments est un critère essentiel. Et sur ce point, le Shokz OpenRun Pro 2 tient bien la route. Il bénéficie d’une certification IP55, ce qui le rend résistant à la poussière, à la sueur, et aux projections d’eau — typiquement, la pluie fine ou les éclaboussures lors d’une sortie boueuse.

Je l’ai porté lors d’une séance longue sous une bruine tenace en forêt, et aucun souci à signaler. Pas de glissement dû à l’humidité, pas de dysfonctionnement. Ce casque est clairement conçu pour encaisser les conditions variées qu’on peut rencontrer en course à pied, en vélo ou en randonnée.

Une autonomie rassurante, même pour les longues sorties

Côté endurance, l’OpenRun Pro 2 affiche une autonomie d’environ 10 heures en écoute continue. Et dans les faits, c’est plutôt fidèle à l’annonce. J’ai pu l’utiliser pendant plusieurs séances sans avoir besoin de le recharger, ce qui est parfait pour les plans d’entraînement intenses, les sorties longues du week-end ou même un ultra si vous êtes adepte.

Autre détail pratique : le casque s’éteint automatiquement après quelques minutes d’inactivité, ce qui évite de gaspiller la batterie par oubli.

Une recharge express bien pensée

Et si jamais vous avez oublié de le charger avant de partir — ce qui m’est déjà arrivé plus d’une fois — pas de panique : une charge rapide de 5 minutes permet de récupérer environ 1h30 d’autonomie. Autant dire que pendant que vous lacez vos chaussures et vérifiez votre montre GPS, le casque peut être prêt pour au moins une petite séance.

Ce genre de fonctionnalité, simple mais efficace, montre que Shokz pense vraiment aux contraintes du quotidien des sportifs.

Les points forts et les points faibles du Shokz OpenRun Pro 2

Après plusieurs semaines d’utilisation, voici ce que je retiens du Shokz OpenRun Pro 2. Comme tout produit, il n’est pas parfait, mais ses points forts sont nombreux — surtout si vous pratiquez un sport en extérieur.

Les points forts

• Confort et légèreté exemplaires
  On l’oublie littéralement pendant la course. Même après de longues séances, aucune gêne, même avec des lunettes ou une casquette.
  
• Son de qualité (pour un casque à conduction osseuse)
  Les améliorations sur les basses sont notables. Le rendu est clair, fluide, particulièrement agréable pour les voix ou les musiques douces.
  
• Sécurité accrue
  Garder les oreilles dégagées, c’est rester en alerte. En ville ou en nature, on perçoit ce qui nous entoure — et c’est un vrai plus en matière de sécurité.
  
• Très bonne autonomie
  Jusqu’à 10 heures d’écoute, avec en bonus une recharge rapide bien pensée pour les têtes en l’air.
  
• Matériaux robustes et durables
  Résistant à la sueur, à la poussière et à la pluie fine. Il encaisse bien les conditions réelles d’entraînement.

Les points faibles

• Pas adapté à ceux qui cherchent une immersion totale
  Ce casque n’est pas fait pour les amateurs de son ultra-puissant ou les basses profondes. Il est conçu pour écouter sans s’isoler.

• Performances sonores limitées en environnement bruyant
  Si vous courez dans des zones très fréquentées ou avec beaucoup de circulation, le son peut perdre en clarté.

OpenRun Pro vs OpenRun Pro 2 : des jumeaux, avec quelques retouches bienvenues

À première vue, l’OpenRun Pro 2 ressemble comme deux gouttes d’eau à la version précédente, l’OpenRun Pro. Même design, même technologie de conduction osseuse, et toujours cette philosophie axée sur la sécurité et le confort pour les sportifs. Mais en y regardant de plus près (et surtout après plusieurs sorties), on perçoit deux évolutions notables.

La première, c’est une structure renforcée, avec un arceau légèrement retravaillé. Il offre un meilleur maintien, notamment sur terrain irrégulier, sans sacrifier le confort. J’ai vraiment senti la différence en trail ou lors de séances rapides, où le casque reste bien en place sans jamais comprimer.

La seconde amélioration concerne la qualité sonore, avec des basses un peu plus présentes et un rendu légèrement plus équilibré. Ce n’est pas une révolution, mais si vous êtes attentif au son, vous apprécierez ce petit gain de richesse, notamment sur les voix et les musiques douces.