Test et avis On Cloudstratus 3 : la chaussure parfaite pour vos longues distances

Quand on parle de chaussures de running haut de gamme, le nom On Running revient souvent sur le tapis. Et pour cause : la marque suisse a su séduire les coureurs du monde entier avec son design épuré, ses technologies innovantes et surtout, ses sensations uniques sous le pied. La On Cloudstratus 3, dernière version de ce modèle axé sur le confort longue distance, promet une foulée fluide, un amorti généreux et un bon compromis entre performance et protection.

Je cours depuis plus de dix ans, autant sur route qu’en trail, et j’ai eu l’occasion de tester de nombreux modèles. Ce que je recherche avant tout, c’est une chaussure capable de m’accompagner sur mes sorties longues sans me fatiguer prématurément, tout en restant agréable à porter. Alors forcément, quand la Cloudstratus 3 est sortie, j’ai voulu voir si elle tenait ses promesses, notamment sur les parcours vallonnés où l’amorti et la stabilité font toute la différence.

Dans cet article, je vous partage mon test complet de la On Cloudstratus 3 : ses points forts, ses limites, les sensations en course, et surtout, pour quel type de coureur elle est réellement faite. Si vous cherchez une chaussure polyvalente, confortable et stable pour enchaîner les kilomètres, vous êtes au bon endroit. Suivez-moi, on débriefe tout ça ensemble.

Design & première impression de la On Cloudstratus 3

Un look soigné, à l’image de la marque suisse

Dès la sortie de la boîte, la On Cloudstratus 3 donne le ton : on est clairement sur une chaussure haut de gamme. Son design épuré et moderne fait immédiatement penser à l’ADN suisse de la marque — précis, élégant, sans fioritures inutiles. Que ce soit en coloris sobres comme le noir ou plus audacieux comme le blanc cassé, elle attire le regard sans en faire trop. J’ai eu plusieurs fois des remarques de curieux à la fin d’un footing, intrigués par son style à mi-chemin entre technique et lifestyle.

C’est aussi une paire qu’on n’a pas honte de porter en dehors des sessions d’entraînement. Et ça, pour ceux qui aiment mêler confort et esthétique au quotidien, c’est un vrai plus.

Confort immédiat dès les premières secondes

Je le dis souvent : une bonne chaussure de running, on le sent dès qu’on glisse le pied dedans. Et ici, la Cloudstratus 3 ne déçoit pas. L’enfilage est facile, la languette reste bien en place, et le chaussant épouse naturellement le pied. Le col rembourré autour de la cheville apporte une sensation de sécurité sans compression, ce qui est appréciable, surtout pour les longues distances.

Personnellement, lors de ma première sortie avec ce modèle — un footing tranquille de 12 km — je n’ai ressenti aucune gêne, ni besoin d’adaptation. Pas d’échauffement au talon, pas de frottement. C’est le genre de chaussure qu’on oublie vite une fois lancée… et ça, c’est bon signe.

Des matériaux techniques et responsables

Autre point qui m’a marqué : la qualité perçue des matériaux. La tige en mesh technique est souple, bien ventilée, et surtout composée à 100 % de polyester recyclé. C’est une vraie démarche écoresponsable, que je salue — surtout quand elle n’impacte pas le confort ou la durabilité.

On sent que chaque détail a été pensé avec soin : les coutures sont nettes, la structure est bien équilibrée, et la semelle intermédiaire ne présente aucun point de fragilité visible. On est clairement sur un produit qui inspire confiance, aussi bien pour la performance que pour sa longévité.

Technologies embarquées

Sous son design épuré, la On Cloudstratus 3 cache un concentré d’innovations pensées pour offrir une foulée fluide, stable et agréable, kilomètre après kilomètre. Voici un tour d’horizon des technologies qui font sa spécificité.

CloudTec® en double couche : amorti intelligent et stabilité renforcée

La première chose que l’on ressent en courant avec cette chaussure, c’est son amorti généreux mais pas « mou ». C’est le fruit du système CloudTec® à double couche, propre à la marque On. Ces petits « nuages » creux sous la semelle s’écrasent à l’impact pour absorber les chocs, puis reprennent leur forme pour favoriser un bon rebond.

Dans cette version, la double couche agit comme un duo bien coordonné : la couche supérieure gère l’amorti vertical, tandis que l’inférieure stabilise le mouvement horizontal. Sur les longues distances ou en fin de séance, j’ai clairement senti la différence : moins de fatigue musculaire, une foulée plus stable, notamment sur mes sorties vallonnées.

Mousse Helion™ : légèreté, dynamisme et confort

Autre atout de taille, la mousse Helion™, qui compose la semelle intermédiaire. Contrairement à certaines mousses très moelleuses mais peu réactives, celle-ci réussit un joli équilibre : elle est suffisamment souple pour protéger, mais suffisamment ferme pour relancer.

J’ai pu le constater sur une séance de 5 x 1000 m : à aucun moment je n’ai eu l’impression que la chaussure absorbait mon énergie. Au contraire, elle restitue bien la force du pied au sol, ce qui en fait une alliée fiable même pour les entraînements un peu plus rythmés.

Plaque Speedboard® : une transition naturelle et dynamique

Insérée dans la semelle intermédiaire, la plaque Speedboard® agit comme un ressort discret. Fabriquée en nylon renforcé (et non en carbone, ce qui la rend plus souple), elle guide la transition du talon aux orteils tout en accompagnant la poussée.

Le déroulé est donc très fluide, sans être rigide. C’est un vrai atout sur les longues distances, car elle réduit les pertes d’énergie tout en préservant le confort. Je l’ai sentie particulièrement utile sur les fins de sortie longue, quand le pied commence à fatiguer : elle aide à garder une foulée efficace sans trop forcer.

Tige en mesh technique : respirabilité et ajustement précis

La tige en mesh utilisée sur la Cloudstratus 3 est à la fois légère, respirante et agréable au toucher. Le maintien est bon, surtout au niveau du médio-pied, grâce à une construction bien pensée qui ne serre pas. Même en courant sous le soleil du sud (et en plein mois d’août…), mes pieds sont restés au frais, ce qui n’était pas gagné.

Le tissu sèche également très rapidement — un vrai plus si vous courez souvent sous la pluie ou si vous transpirez beaucoup.

Un engagement écologique

Ce que j’apprécie aussi avec ce modèle, c’est l’effort fait par On sur l’écoresponsabilité. La tige est fabriquée à 100 % de polyester recyclé, sans compromis sur la qualité ou la durabilité. C’est encourageant de voir une marque combiner performance et conscience environnementale. Et c’est encore plus agréable quand le produit final est aussi réussi.

Test sur le terrain de la On Cloudstratus 3

Une fiche technique peut être prometteuse, mais c’est toujours sur le terrain que tout se joue. Pour bien cerner le comportement de la Cloudstratus 3, je l’ai testée dans plusieurs contextes : footing léger, sortie longue et séance de tempo run.

Verdict : elle s’en sort avec brio, tout en affirmant sa personnalité.

En footing à allure modérée : confort avant tout

Dès les premières foulées sur un footing tranquille d’environ 10 km, ce qui m’a frappé, c’est le confort immédiat. La chaussure se fait oublier, tout en offrant une belle sensation d’enveloppement du pied. L’amorti est bien présent, mais sans effet « coussin en mousse » trop mou : c’est moelleux, mais ferme juste ce qu’il faut pour garder du dynamisme.

J’ai aussi apprécié le déroulé naturel de la foulée. La transition talon-avant-pied se fait en douceur, sans accroc ni surcorrection. C’est fluide, propre, très agréable pour les sorties à rythme cool.

En sortie longue : un partenaire fiable

Sur une sortie de 20 km avec un peu de dénivelé, la Cloudstratus 3 a confirmé ce que j’attendais d’elle : elle est taillée pour encaisser les kilomètres sans vous casser les jambes. L’amorti joue ici un rôle clé, en protégeant les articulations même en fin de course, quand la fatigue commence à se faire sentir.

Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est la stabilité globale, même sur chemins légèrement irréguliers. La chaussure garde bien le pied centré, sans sensation d’instabilité. Et le maintien du médio-pied reste efficace sans serrer. C’est une chaussure rassurante, qui donne envie d’allonger les distances.

En tempo run : une surprise agréable

Je ne l’attendais pas forcément sur des allures rapides, mais j’ai été agréablement surpris. Lors d’une séance de tempo à 4’10/km, la Cloudstratus 3 s’est montrée plus réactive que prévu. Ce n’est pas une chaussure ultra dynamique, mais la mousse Helion™ combinée à la plaque Speedboard® permet une bonne relance, sans s’effondrer à chaque appui.

On sent bien que ce n’est pas une racer, mais elle reste suffisamment vive pour intégrer des séances tempo dans un plan d’entraînement, surtout si vous privilégiez le confort à la performance pure. Pour les coureurs qui veulent une seule paire pour tout faire (ou presque), c’est un argument solide.

Pour quel type de coureur ?

La Cloudstratus 3 s’adresse avant tout aux coureurs à foulée neutre, de niveau intermédiaire à confirmé, qui veulent une chaussure capable de les accompagner sur des distances allant du 10 km au marathon. Son confort et sa stabilité en font un excellent choix pour les entraînements réguliers, notamment pour les gabarits moyens à lourds.

Elle conviendra aussi aux débutants qui veulent investir dans une paire durable, protectrice, et prête à évoluer avec eux dans leur progression.

Les points forts et les points faibles de la On Cloudstratus 3

Comme toute chaussure, la On Cloudstratus 3 n’est pas parfaite, mais elle propose un équilibre vraiment solide entre confort, performance et durabilité. Voici, selon moi, ce qu’il faut retenir après plusieurs semaines de test.

Les points forts

Un confort longue distance vraiment au top

C’est clairement sa plus grande qualité. Que ce soit pour un footing de récupération ou une sortie de 25 km, la Cloudstratus 3 offre un maintien agréable, une tige bien pensée et un amorti qui protège les articulations. J’ai rarement eu une sensation aussi douce et stable à la fois, sans avoir cette impression d’être « enfermé » dans la chaussure.

Amorti + retour d’énergie : un bel équilibre

La combinaison CloudTec® et mousse Helion™ fonctionne très bien. On est à mi-chemin entre protection et dynamisme. Ce n’est pas une chaussure molle, ni ultra nerveuse : c’est une paire efficace, qui accompagne naturellement la foulée.

Une qualité de fabrication irréprochable

Tout respire le sérieux dans cette chaussure : matériaux, finitions, tenue dans le temps… On sent que la marque suisse n’a rien laissé au hasard. Après une centaine de kilomètres, elle est encore comme neuve, et c’est rassurant pour la suite.

Un vrai effort écologique

C’est un point que j’apprécie de plus en plus : la tige est fabriquée en polyester recyclé, et On s’engage à réduire son empreinte carbone. C’est toujours bon à prendre, surtout quand ça ne sacrifie ni le confort, ni la durabilité.

Les points faibles

Un poids qui peut se faire sentir

Avec environ 300 g (en pointure 44), on n’est pas sur une plume. Pour moi, ce n’est pas gênant sur les sorties longues ou les allures modérées, mais si vous cherchez une paire légère pour battre vos records sur 5 ou 10 km, ce ne sera pas la plus adaptée.

Moins taillée pour les séances explosives

Elle peut encaisser des tempos sans souci, mais dès qu’on entre dans des allures très vives ou des séances de fractionné court, elle montre ses limites. C’est normal, ce n’est pas sa vocation première.

Comparaison avec d’autres modèles

Quand on parle de la Cloudstratus 3, difficile de ne pas la comparer à ses grandes sœurs ou à d’autres références du marché. Voici ce que j’ai pu observer après l’avoir testée aux côtés d’autres modèles de la gamme On Running… et d’ailleurs.

Par rapport à la Cloudstratus 2 : une vraie évolution

J’avais déjà couru avec la Cloudstratus 2, que j’avais trouvée confortable, mais un peu rigide et lourde dans certaines situations. Cette nouvelle version corrige clairement le tir.

Ce qui change vraiment :

• Le déroulé est plus fluide, notamment grâce à une géométrie retravaillée de la semelle.
• Le confort a été renforcé, avec un mesh plus souple et un col plus moelleux autour de la cheville.
• La languette est mieux fixée : plus large, elle ne glisse plus sur le côté, un détail qui compte sur les longues sorties.
• Le design est plus moderne, avec un meilleur ajustement global.

Bref, la Cloudstratus 3 est une vraie amélioration, pas juste une mise à jour cosmétique.

Face à la Cloudmonster ou Cloudflyer : des profils différents

Dans la gamme On, la Cloudmonster est la plus maximaliste, avec un amorti très généreux et une sensation « trampoline » à chaque foulée. Je l’utilise parfois pour mes jours de récup, mais elle manque un peu de stabilité pour les longues sorties vallonnées.

La Cloudflyer, de son côté, offre un bon compromis entre légèreté et soutien. Elle est un peu plus dynamique, mais aussi moins protectrice que la Cloudstratus sur les longues distances.

La Cloudstratus 3 se positionne entre les deux : plus amortie que la Cloudflyer, plus stable et structurée que la Cloudmonster. Pour moi, c’est la plus polyvalente du trio.

Face à la concurrence : un vrai challenger

Si je compare la Cloudstratus 3 à d’autres modèles « confort premium » que j’ai testés récemment, voici comment elle se place :

• Nike Invincible 3 : très moelleuse, peut-être trop pour certains. On est plus « flottant » que « dynamique ». La Cloudstratus est plus stable et plus structurée.
• ASICS Gel-Nimbus 27 : c’est sa concurrente directe. Très confortable aussi, mais plus lourde et un peu plus rigide en déroulé. La Cloudstratus a ma préférence pour les footings longs et rythmés.
• HOKA Clifton 9 : plus légère et très douce sous le pied, mais un peu moins réactive. La Cloudstratus 3 offre plus de maintien et un meilleur compromis si vous voulez varier les allures.

En résumé, la Cloudstratus 3 tient très bien sa place dans cette catégorie du « confort dynamique ». Elle s’adresse aux coureurs qui veulent une chaussure fiable, protectrice, mais pas molle pour autant.

Questions fréquentes sur la On Cloudstratus 3

Peut-on l’utiliser en compétition ?

Oui, tout à fait, surtout pour des distances longues comme le semi-marathon ou le marathon. La Cloudstratus 3 offre suffisamment de confort, de stabilité et de retour d’énergie pour vous accompagner jusqu’au bout, sans vous casser les jambes. En revanche, pour les formats plus courts ou les objectifs chrono très ambitieux, une paire plus légère et plus dynamique sera peut-être plus adaptée.

Est-elle adaptée aux débutants ?

Oui, c’est même un très bon choix pour débuter sérieusement la course à pied. Son amorti généreux, sa bonne stabilité et son confort immédiat la rendent idéale pour construire une base solide, en limitant les risques de douleurs ou de blessures. Seul bémol : son prix peut freiner un premier achat, mais si vous cherchez une paire fiable et durable pour progresser, elle vaut clairement le coup.

Combien de kilomètres peut-on envisager avec ?

D’après mon expérience et la qualité des matériaux, on peut facilement viser entre 700 et 900 km, voire plus si vous avez une foulée légère. La semelle Helion™ garde bien sa forme dans le temps, et l’usure est plutôt homogène. Après une centaine de kilomètres, la mienne est toujours aussi stable, sans signe de fatigue.

Peut-elle convenir à un coureur supinateur ou pronateur ?

La Cloudstratus 3 est conçue avant tout pour une foulée neutre, mais sa structure large et sa bonne stabilité peuvent convenir à des coureurs légèrement pronateurs ou supinateurs, tant que la correction n’est pas trop marquée. En cas de besoin spécifique (pronation importante par exemple), mieux vaut consulter un podologue ou se tourner vers un modèle avec correction intégrée.