C’est clairement un modèle qui ne déçoit pas, surtout si vous êtes un coureur à la recherche de performance pure. J’ai été bluffé par sa légèreté, son dynamisme et son incroyable retour d’énergie, des qualités qui la placent parmi les meilleures chaussures de compétition que j’ai pu tester. Elle transforme chaque foulée en propulsion, ce qui la rend particulièrement efficace pour les distances comme le 10 km ou le semi-marathon.
Cependant, ce n’est pas un modèle pour tout le monde. Elle est exigeante sur le plan musculaire, et son prix élevé en fait un investissement qui doit être réfléchi. Si vous cherchez une chaussure pour les courses longues, vous serez peut-être mieux servi par une option comme l’Alphafly. Mais si vous avez un objectif de performance sur des distances plus courtes, la Vaporfly 4 est un véritable atout.
Specs
Drop: 8 mm
Poids: 185 gr (H) / 155 gr (F)
Plaque carbone: Oui
Type de surface: Route
Type de course: Compétition
Type de coureur: Confirmé
Pour
Légèreté exceptionnelle
Excellent dynamisme
Retour d'énergie optimal
Contre
Prix assez élevé
Pas adapté pour les débutants
À chaque nouvelle version, Nike promet vitesse, légèreté et innovation, mais après une Vaporfly 3 qui a divisé la communauté, j’étais curieux – et un peu sceptique – de découvrir ce que cette quatrième mouture avait dans le ventre.
Vous le savez peut-être : la Vaporfly, c’est la chaussure qui a changé la donne sur route, celle qu’on retrouve aux pieds de nombreux coureurs élites lors des grands rendez-vous. Mais est-ce que cette nouvelle version mérite vraiment sa place sur la première marche du podium des chaussures de compétition ? Et surtout, est-elle faite pour vous ?
Dans cet article, je vous partage mon ressenti après plusieurs sorties avec la Nike Vaporfly 4, mes observations sur ses évolutions techniques et mes conseils si vous envisagez de l’adopter. Entre sensations sur le bitume et analyse à la loupe, je vous embarque dans un test complet pour savoir si cette chaussure est, comme on l’annonce un peu partout, la star de 2025.
Design et premières impressions de la Nike Vaporfly 4
Une silhouette plus fluide et taillée pour la vitesse
Dès que j’ai sorti la Vaporfly 4 de sa boîte, j’ai tout de suite remarqué une silhouette affinée, plus profilée que celle de la version précédente. Nike semble avoir cherché à optimiser chaque courbe pour améliorer la pénétration dans l’air. Le design respire la performance, avec une ligne dynamique qui donne presque envie de courir rien qu’en la regardant.
Le talon est légèrement plus sculpté, le mesh plus tendu et la semelle semble mieux intégrée dans l’ensemble. À mon sens, on sent clairement l’envie de Nike de proposer une chaussure plus agressive visuellement, sans sacrifier l’élégance.
Un changement marqué par rapport à la Vaporfly 3
Ceux qui, comme moi, ont couru avec la Vaporfly 3 noteront tout de suite la différence. Là où la version précédente semblait parfois un peu « molle » visuellement, la 4 adopte un look plus tendu, presque racé. Le mesh tissé est plus dense, avec une finition qui évoque davantage la solidité et la performance que la simple légèreté.
Le changement ne se limite pas à l’esthétique. Au pied, j’ai ressenti une structure plus présente, notamment sur le médio-pied. L’ensemble donne l’impression d’être mieux tenu, sans pour autant enfermer le pied.
Des finitions soignées et un confort immédiat
À l’enfilage, j’ai été agréablement surpris par la qualité du chaussant. Le col est doux, la languette minimaliste ne bouge pas, et le mesh épouse bien la forme du pied. Contrairement à d’autres modèles très techniques où l’on sent tout de suite qu’il va falloir s’habituer, la Vaporfly 4 met en confiance dès les premières foulées.
Petit conseil si vous avez un pied un peu fort : prenez le temps d’ajuster le laçage dès le départ. Le mesh, bien que respirant, est moins extensible que sur certaines chaussures d’entraînement, et un bon réglage fera la différence sur les longues sorties.
Des conditions de test variées pour un vrai ressenti
Pour tester la Nike Vaporfly 4, j’ai volontairement varié les situations. Sur trois semaines, je l’ai portée sur des séances de 10 km à allure spécifique, des sorties tempo à allure semi-marathon, et même un footing léger pour jauger son comportement en sortie plus cool. Je pèse 68 kg, je cours depuis plus de 10 ans, et je m’entraîne en moyenne cinq fois par semaine — ce qui me permet d’avoir un bon référentiel, notamment avec les anciennes Vaporfly et d’autres modèles carbone du marché.
Dès les premières foulées, j’ai ressenti cette fameuse impression de rebond qu’on attend de la gamme Vaporfly. Mais cette fois-ci, la sensation était encore plus vive, plus nette… comme si l’ensemble chaussure-corps formait un seul système prêt à bondir vers l’avant.
Une propulsion toujours aussi impressionnante
C’est vraiment la combinaison mousse ZoomX et plaque carbone Flyplate qui fait la magie ici. À chaque appui, on sent une restitution d’énergie immédiate, presque « élastique ». L’avant-pied est incisif, la transition talon-orteils est ultra fluide, et la foulée gagne naturellement en fréquence sans que je force. J’ai rarement eu une telle impression d’efficacité sans en faire trop.
Sur une séance de 8×1000 m à allure 10 km, j’ai clairement gagné quelques secondes par répétition par rapport à mes habituelles chaussures d’entraînement, sans changer mon niveau d’effort perçu. Et c’est précisément là que la Vaporfly 4 brille : elle récompense chaque foulée bien placée.
Comportement selon l’allure : clairement typée performance
À allure 10 km, c’est là où elle excelle. On sent la chaussure vivante, réactive, prête à relancer au moindre mouvement. Sur semi-marathon, elle conserve cette qualité de propulsion, avec une bonne stabilité latérale malgré la hauteur importante de la semelle. Attention tout de même : elle demande un peu d’engagement musculaire, surtout en fin de parcours.
Sur footing léger (que je déconseille avec ce genre de modèle), elle perd un peu de son intérêt. Le rebond reste présent, mais on sent que ce n’est pas son terrain de jeu. J’ai eu la sensation que la mousse « s’endormait » un peu sans vitesse pour l’activer. En clair : elle adore quand vous la poussez.
Une accroche et un confort au rendez-vous
Côté accroche, aucun souci sur sol sec, même à haute vitesse dans les virages ou sur bitume légèrement irrégulier. La semelle extérieure a été retravaillée avec une meilleure répartition des surfaces en caoutchouc, ce qui rassure lors des appuis dynamiques.
Le confort global reste bon pour une chaussure de compétition. La tige tient bien le pied, sans point de pression. Lors d’une sortie de 18 km à allure semi, je n’ai ressenti ni échauffement ni gêne particulière, ce qui est un vrai plus pour une chaussure aussi légère.
Points forts et points faibles de la Nike Vaporfly 4
Comme toute chaussure de performance, la Nike Vaporfly 4 n’est pas exempte de compromis. Elle brille sur de nombreux aspects, mais demande aussi un certain niveau d’exigence. Voici ce que j’ai retenu après plusieurs semaines de test.
Les points forts
Légèreté exceptionnelle
C’est le premier atout qui saute aux pieds. La Vaporfly 4 est l’une des chaussures les plus légères que j’ai testées, et cela se ressent dès les premières foulées. Sur les séances de vitesse ou en compétition, cette sensation de ne rien avoir aux pieds fait une vraie différence. Elle participe à réduire la fatigue sur des efforts courts à moyens, tout en favorisant un déroulé de foulée très naturel.
Dynamisme et retour d’énergie
Le duo mousse ZoomX + plaque carbone Flyplate fonctionne toujours aussi bien. Chaque foulée est propulsée vers l’avant, et on a cette impression grisante d’être “porté” par la chaussure. Sur mes séances de seuil et d’allure 10 km, j’ai pu tenir des allures plus élevées avec un ressenti d’effort réduit. Ce genre de retour d’énergie est vraiment précieux pour les objectifs chronométriques.
Excellente tenue du pied
Le nouveau mesh tissé offre un très bon compromis entre maintien, légèreté et respirabilité. J’ai particulièrement apprécié la stabilité au niveau du médio-pied et l’ajustement global, même lors des virages rapides ou des changements de rythme. On se sent en confiance, sans compression ni gêne.
Les points faibles
Exigeante musculairement
Avec son stack élevé et son rebond prononcé, la Vaporfly 4 impose un certain niveau de tonicité musculaire. Elle sollicite fortement les mollets et les ischios, surtout si vous n’êtes pas habitué à ce type de chaussures. Lors de ma première sortie longue à allure soutenue, j’ai senti les jambes bien plus entamées que d’habitude en fin de séance. Il vaut mieux être prêt physiquement pour en tirer tout le bénéfice.
Prix élevé
On reste dans le haut de gamme chez Nike, et cela se paie. C’est un investissement conséquent, surtout si vous ne l’utilisez qu’occasionnellement. Cela dit, pour les compétiteurs à la recherche de gains chronométriques, elle justifie son tarif par ses performances.
Moins adaptée pour les marathons
Bien qu’elle puisse convenir à certains coureurs élites ou très expérimentés sur marathon, la Vaporfly 4 atteint ses limites sur les longues distances. L’amorti devient un peu instable après 30 km, et l’absence de soutien marqué peut poser problème à mesure que la fatigue s’installe.
Soyons clairs : la Nike Vaporfly 4 n’est pas une chaussure pour tout le monde. Elle s’adresse avant tout aux coureurs à la recherche de performance, capables de maintenir des allures soutenues sur des distances courtes à intermédiaires. Si vous êtes un coureur régulier, avec un minimum de base technique, et que vous avez déjà l’habitude de courir avec des chaussures légères et dynamiques, alors vous êtes clairement dans la cible.
D’après mon expérience, elle convient particulièrement bien aux coureurs pesant moins de 75 kg (au-delà, la mousse ZoomX peut parfois manquer de soutien sur des courses longues). En termes d’allure, elle donne le meilleur d’elle-même dès que vous descendez sous les 4’30/km, et devient vraiment impressionnante sous les 4’00/km.
J’ai pu la faire tester à un ami coureur occasionnel qui tourne plutôt à 5’15/km : il a apprécié la légèreté, mais n’a pas du tout ressenti la propulsion attendue. Pire, il s’est senti instable et peu en confiance. La Vaporfly 4 n’est donc pas une chaussure faite pour ceux qui cherchent à progresser tranquillement ou à se remettre à la course.
Des distances où elle excelle
Sans surprise, la Vaporfly 4 est une arme redoutable sur des formats 5 km, 10 km et semi-marathon. Sur ces distances, elle combine parfaitement légèreté, retour d’énergie et maintien. Je l’ai personnellement utilisée sur un 10 km officiel récemment, et j’ai rarement eu une sensation aussi nette de « foulée efficace ». On sent vraiment que chaque appui est utilisé à son plein potentiel.
Pour le marathon, c’est plus délicat. Elle peut convenir à certains coureurs très entraînés, avec une foulée stable et un excellent gainage, mais pour la majorité d’entre nous, elle risque de devenir trop exigeante passé le 30e kilomètre. C’est là que l’Alphafly 3 reste plus rassurante, plus protectrice.
À éviter pour les débutants ou les sorties cool
Si vous débutez en course à pied ou si vous êtes encore en phase d’apprentissage de votre technique, la Vaporfly 4 n’est clairement pas le bon choix. Son manque de stabilité, son amorti « rebondissant » et sa technicité en font une chaussure peu tolérante aux erreurs de posture ou aux changements de rythme.
Elle n’est pas non plus faite pour les footings tranquilles ou les sorties récupération. Non seulement elle n’apporte aucun intérêt sur ces formats, mais en plus vous risquez d’user prématurément une chaussure conçue pour briller en compétition.
Comparaison avec d’autres modèles
Avec la sortie de la Vaporfly 4, il est naturel de vouloir la situer par rapport aux autres modèles phares du moment — à commencer par sa grande sœur, mais aussi par ses concurrentes directes sur le marché de la performance. Voici mon retour après les avoir toutes testées sur différentes distances et formats de course.
Vaporfly 4 vs Vaporfly 3 : une vraie évolution
Je vais être franc : j’avais été un peu déçu par la Vaporfly 3. Bien qu’elle restait performante, elle manquait à mes yeux de cette vivacité et de ce côté tranchant qui faisaient la renommée des premières versions. Trop molle, un peu flottante sur les allures élevées, et un mesh qui se relâchait rapidement.
La Vaporfly 4 vient clairement corriger tout ça. Elle est plus structurée, plus réactive, et surtout plus efficace sur les changements de rythme. Le nouveau mesh tissé est plus précis, plus respirant et tient bien le pied même sur des portions très rapides. J’ai également trouvé la semelle plus stable, avec une meilleure transition. Bref, une amélioration nette sur presque tous les plans, en particulier si vous recherchez un modèle plus agressif pour la compétition.
Vaporfly 4 vs Alphafly 3 : une question de distance (et de style)
Entre la Vaporfly 4 et l’Alphafly 3, c’est un duel fratricide. Les deux sont conçues pour la performance, mais pas forcément pour les mêmes profils ni les mêmes distances.
L’Alphafly 3, que j’ai utilisée sur marathon, est clairement pensée pour l’endurance longue. Elle offre un amorti plus généreux, une stabilité renforcée grâce à ses pods à l’avant, et une sensation de flottement bien adaptée à la gestion de course sur 42 km. Mais elle est aussi plus massive, plus exigeante à relancer, et moins à l’aise sur les distances courtes.
La Vaporfly 4, à l’inverse, se montre plus dynamique, plus vive, et franchement plus plaisante sur les formats rapides comme le 10 km ou le semi. Pour les coureurs légers et bien entraînés, elle peut fonctionner sur marathon, mais pour la majorité, je conseillerais l’Alphafly au-delà de 30 km.
Conseil perso : pour un coureur de niveau intermédiaire à confirmé, je recommande la Vaporfly 4 jusqu’au semi, et l’Alphafly 3 à partir du marathon.
Vaporfly 4 vs la concurrence : un retour aux avant-postes
Sur le segment très disputé des super-shoes, la Vaporfly 4 vient affronter des modèles de grande qualité comme l’Adidas Adizero Adios Pro 4, l’Asics Metaspeed Sky+ ou encore la New Balance SC Elite v4.
Adios Pro 4 : très performante, plus rigide et un peu plus exigeante. Elle offre une excellente stabilité latérale, mais je la trouve légèrement moins vive en relance que la Vaporfly 4. Meilleure peut-être sur marathon, mais un peu lourde pour le 10 km.
Metaspeed Sky+ : très proche en sensations de la Vaporfly, avec un rebond puissant et un bon maintien. Légèrement plus ferme, elle conviendra aux coureurs qui aiment un contact plus direct avec le sol. J’apprécie ses qualités sur semi, mais elle demande une foulée très engagée pour révéler tout son potentiel.
New Balance SC Elite v4 : très confortable, bien amortie, mais un peu moins agressive que la Vaporfly. C’est une option intéressante pour les coureurs qui cherchent un bon compromis entre performance et tolérance.
La Vaporfly 4 reprend sa place parmi les meilleures chaussures de compétition du marché. Elle brille particulièrement par sa légèreté et sa réactivité sur les distances courtes à intermédiaires, et s’impose à nouveau comme une valeur sûre pour tous ceux qui visent des records personnels.
Est-ce que la Vaporfly 4 est la meilleure chaussure de course de 2025 ?
Elle fait clairement partie du haut du panier. Nike a réussi à corriger les faiblesses de la Vaporfly 3 en rendant cette quatrième version plus réactive, mieux structurée et visuellement plus moderne. Est-ce la meilleure ? Ça dépend de votre usage et de votre profil. Pour les coureurs rapides sur 5 à 21 km, elle coche quasiment toutes les cases. Mais pour les longues distances ou un confort maximal, certaines préféreront l’Alphafly 3 ou des concurrentes comme la Metaspeed Sky+.
Est-elle adaptée à l’entraînement ?
Non, ce n’est pas sa vocation. La Vaporfly 4 est conçue pour la compétition ou les séances spécifiques (allure 10 km, seuil, VMA). Elle est trop dynamique, trop peu protectrice et pas assez durable pour un usage quotidien. Pour les entraînements réguliers, je vous conseille de garder une paire plus stable et plus tolérante, comme la Nike Zoom Fly 6 ou la Pegasus 41.
Combien de kilomètres peut-on faire avec ?
En moyenne, on peut tabler sur 250 à 350 km d’utilisation optimale. Cela peut sembler peu, mais c’est classique pour une super-shoe à plaque carbone. Après cette distance, le rebond du ZoomX diminue et la sensation de propulsion devient moins marquée. Je vous recommande de la réserver aux compétitions et à quelques sorties clés pour en préserver les qualités.
Pourquoi choisir la Vaporfly 4 et pas l’Alphafly ?
Tout dépend de votre objectif. Si vous préparez un 5 km, 10 km ou semi-marathon et que vous recherchez de la légèreté, du dynamisme et une foulée rapide, la Vaporfly 4 est idéale. En revanche, si vous courez un marathon (ou au-delà) et que vous avez besoin d’un amorti plus généreux et d’une stabilité renforcée sur la durée, alors l’Alphafly 3 sera plus adaptée.
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Coureur depuis plus de 10 ans et marathonien depuis 2021, je cours régulièrement entre 50 et 100 kilomètres par mois. J'adore parler de running et partager ma passion pour la course à pied aux coureurs débutants.