Courir en été, c’est grisant. Les journées sont longues, les sentiers baignés de lumière, et l’envie de chausser ses baskets est souvent plus forte qu’en hiver. Mais quand la chaleur devient écrasante, voire caniculaire, la course à pied peut rapidement se transformer en véritable défi. Et je parle d’expérience…
Je me souviens d’une sortie un après-midi de juillet, mal préparée, sous plus de 35°C. Résultat ? Un gros coup de chaud, une demi-heure de récupération allongé sous un arbre, et une belle leçon sur l’importance d’adapter sa pratique à la météo. Depuis, j’ai changé mes habitudes, et je cours tout aussi régulièrement… mais plus intelligemment.
Dans cet article, je vais vous partager mes meilleurs conseils pour continuer à courir même lorsque le thermomètre s’emballe. Rien d’extrême, juste des ajustements simples et efficaces pour que votre passion reste un plaisir, même sous le soleil brûlant.
L’essentiel à retenir
Conseil | Description | Avantage | Astuce |
---|---|---|---|
Choisir les moments les plus frais de la journée | Privilégier les sorties tôt le matin ou tard le soir. | Réduire l’exposition aux températures élevées et au rayonnement solaire. | Opter pour des parcours ombragés, comme les parcs ou les sentiers boisés. |
Adapter progressivement son corps à la chaleur | S’habituer progressivement à courir par temps chaud. | Améliorer la tolérance à la chaleur et réduire les risques de surchauffe. | Commencer par des séances courtes et augmenter progressivement la durée. |
Réduire l’intensité et la durée des entraînements | Diminuer l’intensité et la durée des séances pendant les périodes de forte chaleur. | Prévenir la fatigue excessive et les coups de chaleur. | Écouter son corps et ajuster l’entraînement en fonction des sensations. |
Porter des vêtements adaptés | Choisir des tenues légères, amples et respirantes, de couleurs claires. | Faciliter l’évacuation de la transpiration et améliorer la ventilation. | Utiliser des matières techniques conçues pour la course par temps chaud. |
S’hydrater régulièrement | Boire de l’eau avant, pendant et après l’effort, même sans sensation de soif. | Maintenir une bonne hydratation pour compenser les pertes hydriques dues à la transpiration. | Emporter une gourde ou utiliser des points d’eau sur le parcours. |
Se protéger du soleil | Porter une casquette et appliquer une crème solaire à indice de protection élevé. | Prévenir les coups de soleil et protéger la peau des rayons UV. | Utiliser des lunettes de soleil pour protéger les yeux. |
Écouter son corps | Être attentif aux signaux d’alerte tels que vertiges, nausées ou fatigue excessive. | Prévenir les incidents liés à la chaleur en arrêtant l’effort dès les premiers symptômes. | Prévoir des pauses et des zones de repos à l’ombre lors des longues sorties. |
Envisager une pause estivale | Profiter de l’été pour accorder à son corps une période de repos. | Favoriser la récupération et prévenir le surentraînement. | Planifier des activités alternatives comme la natation ou le vélo pour maintenir la forme. |
Choisir les moments les plus frais de la journée
L’un des gestes les plus simples — mais aussi les plus efficaces — quand il fait très chaud, c’est de courir aux heures les plus fraîches. Le matin tôt, juste après le lever du soleil, ou en soirée, quand la chaleur commence enfin à retomber. Ces créneaux permettent d’éviter le pic thermique de la journée et le rayonnement direct du soleil, souvent redoutable entre 11h et 17h.
Personnellement, j’ai complètement basculé vers des runs matinaux dès mes premières expériences en plein cagnard. Se lever tôt n’est pas toujours évident au début, mais quel plaisir de courir dans la fraîcheur, avec des rues encore calmes et une lumière douce. J’ai même fini par y prendre goût au point d’en faire un rituel presque méditatif avant d’attaquer ma journée.
Et si vous courez le soir, pensez à éviter les zones trop minérales (bitume, façades en béton…), qui emmagasinent la chaleur. À la place, privilégiez les parcours ombragés : un sentier en forêt ou un parc arboré fait toute la différence. L’air y est plus respirable et l’ambiance beaucoup plus agréable.
Courir à la bonne heure, c’est déjà se faciliter la vie. Votre corps vous remerciera, et vos sensations aussi.
Adapter progressivement son corps à la chaleur
Courir sous la chaleur, ça ne s’improvise pas. Même si vous êtes bien entraîné, votre corps a besoin de temps pour s’habituer aux températures élevées. En été, l’idée n’est pas de battre des records, mais plutôt de construire une forme de tolérance à la chaleur, étape par étape.
J’ai appris ça à mes dépens lors d’un stage dans le sud de la France. Enthousiaste et un peu trop confiant, j’ai voulu maintenir mes allures habituelles malgré les 30°C ambiants. Résultat : essoufflement rapide, jambes lourdes, et un moral au plus bas dès le troisième jour. Depuis, j’ai changé de stratégie : je démarre la saison chaude en douceur, avec des sorties plus courtes, sans pression sur le chrono.
Si vous débutez la course en été ou si vous reprenez après une pause, commencez par des footings de 20 à 30 minutes à allure tranquille. Puis, au fil des jours, allongez légèrement la durée ou augmentez un peu l’intensité, en fonction de vos sensations. Cette approche progressive permet à votre organisme de mieux réguler sa température, de s’habituer à transpirer efficacement, et surtout… d’éviter la surchauffe.
L’acclimatation à la chaleur, c’est un peu comme muscler une nouvelle capacité. C’est invisible, mais ça change tout.
Réduire l’intensité et la durée des entraînements
Quand le mercure grimpe, il vaut mieux lever le pied. Courir longtemps ou à fond en pleine chaleur, c’est le combo parfait pour épuiser son corps, voire risquer un coup de chaud. Et franchement, aucun entraînement ne vaut la peine de finir déshydraté ou complètement vidé.
De mon côté, j’ai longtemps eu du mal à ralentir. Je voulais suivre mon plan à la lettre, même sous 30°C. Jusqu’au jour où une séance de fractionné s’est terminée… sur un banc, blanc comme un linge, à siroter une bouteille d’eau en me demandant ce que je fabriquais là. Depuis, j’ai appris à m’écouter — vraiment. Et à adapter mes séances en fonction des conditions du jour.
Par grosse chaleur, remplacez vos sorties intenses par des footings légers ou des séances de récupération. Inutile de faire du seuil ou du fractionné si la température dépasse les 30 degrés. Votre corps travaille déjà plus dur pour réguler sa température, inutile d’en rajouter. Et si, en cours de route, vous sentez que l’énergie n’est pas là, n’hésitez pas à raccourcir la séance. Courir, c’est aussi savoir s’adapter.
Mieux vaut une sortie courte et agréable qu’un entraînement subi. Le plaisir doit toujours rester au cœur de votre pratique.
Porter des vêtements adaptés
Quand il fait chaud, ce que vous portez peut faire toute la différence. Une tenue mal choisie peut transformer votre sortie en véritable fournaise. À l’inverse, un bon équipement vous aidera à rester au sec, au frais, et à profiter pleinement de votre run.
Je me souviens encore de mes premières sorties estivales en vieux t-shirts en coton. Résultat : un haut trempé, des frottements désagréables et une sensation de lourdeur permanente. Depuis que j’ai investi dans des vêtements techniques, respirants et bien coupés, je ne fais plus marche arrière.
Optez pour des vêtements légers, amples et fabriqués avec des matières techniques, comme le polyester ou d’autres fibres synthétiques conçues pour évacuer la transpiration. Les couleurs claires sont à privilégier : elles réfléchissent la lumière au lieu de l’absorber, ce qui limite la montée en température de votre corps. Une casquette fine et aérée peut aussi vous éviter un coup de chaud sur la tête, tout en protégeant vos yeux.
Ce sont des petits détails, mais qui, mis bout à bout, changent complètement la sensation de course. Mieux ventilé, moins encombré, vous vous sentez plus à l’aise, plus léger… et vous tenez plus longtemps.
Découvrez 3 modèles de paires de chaussures de running adaptés à votre style de course et à vos besoins grâce à notre comparateur.
S’hydrater régulièrement
En été, l’hydratation devient votre meilleur allié. Quand on court sous la chaleur, on transpire énormément, parfois sans même s’en rendre compte. Et si l’on ne compense pas ces pertes en eau, la fatigue, les crampes, voire le coup de chaud, peuvent vite arriver.
L’idéal, c’est de boire régulièrement : un bon verre d’eau avant de partir, quelques gorgées toutes les 15 à 20 minutes pendant l’effort, et bien sûr une hydratation suffisante après la séance. Même si vous n’avez pas soif, buvez. La sensation de soif arrive souvent trop tard pour prévenir efficacement la déshydratation.
Si vous courez en ville ou dans un parc, repérez les fontaines ou les points d’eau à l’avance. Sinon, investissez dans une ceinture d’hydratation ou un petit sac d’hydratation léger : c’est pratique et vous partez l’esprit tranquille. Rester hydraté, c’est rester performant… mais surtout, c’est prendre soin de vous.
Se protéger du soleil
En courant sous le soleil, on pense souvent à la chaleur… mais on oublie parfois les rayons UV, pourtant tout aussi redoutables. Un coup de soleil peut vite gâcher votre plaisir de courir — et à long terme, les risques pour la peau ne sont pas à prendre à la légère.
J’ai encore en tête une sortie en bord de mer un midi de vacances, sans casquette ni crème solaire. Le vent marin me donnait une sensation de fraîcheur trompeuse, mais au retour, mes épaules et mon cou étaient brûlés. Une seule erreur, et j’ai dû freiner mes sorties pendant plusieurs jours. Depuis, c’est crème solaire avant chaque run estival.
Je vous conseille vivement de protéger votre peau avec une crème solaire à indice élevé (SPF 30 minimum, idéalement 50), résistante à la transpiration. Appliquez-la sur les zones exposées : visage, nuque, épaules, bras, jambes. Ajoutez une casquette légère, respirante, et à visière longue pour préserver le haut du crâne et les yeux. Et pour compléter le tout, une bonne paire de lunettes de soleil vous évitera l’éblouissement et protègera vos yeux des rayons UV.
C’est un petit rituel à adopter avant chaque sortie, rapide et efficace. Courir en plein air, c’est un plaisir — à condition de ne pas en ressortir tout rouge.
Écouter son corps
Quand on court par temps chaud, il est crucial d’écouter les signaux que notre corps nous envoie. La chaleur peut rendre les choses beaucoup plus difficiles qu’elles ne semblent l’être sur le moment. Les symptômes de fatigue excessive ou de surchauffe sont parfois subtils au début, mais s’ils sont ignorés, ils peuvent mener à des incidents graves.
L’idée ici est simple : n’attendez pas d’être vraiment mal pour agir. Si vous commencez à vous sentir fatigué, à avoir des vertiges ou des nausées, arrêtez-vous, trouvez de l’ombre et hydratez-vous. Prévoyez des pauses régulières, surtout lors des sorties longues, et identifiez à l’avance des endroits où vous pourrez vous reposer à l’ombre — un banc, un arbre, un coin de parc, peu importe. Mieux vaut perdre quelques minutes à récupérer qu’une heure à attendre que ça passe.
Écouter votre corps, c’est la meilleure façon de préserver votre santé et de continuer à courir en toute sécurité, même sous la chaleur.
Envisager une pause estivale
L’été est souvent synonyme de vacances, et pourquoi ne pas en profiter pour accorder à votre corps une pause bien méritée ? Bien que l’envie de courir soit forte, il est parfois plus sage de ralentir un peu et de permettre à votre organisme de se reposer. Le corps a besoin de récupérer, et la chaleur intense de l’été peut accélérer l’usure, surtout si vous êtes un coureur assidu.
Profitez de la chaleur pour prendre un peu de recul. Une pause estivale n’est pas synonyme de farniente total, mais plutôt d’un ajustement dans vos habitudes. Vous pouvez, par exemple, faire une coupure de quelques semaines pour laisser vos muscles et articulations se régénérer. Et pour ne pas perdre trop de forme, planifiez des activités alternatives, comme la natation, le vélo ou même la marche. Ces sports sont excellents pour travailler le cardio tout en ménageant vos jambes, et en plus, ils vous permettent de profiter de l’été d’une manière différente.
Un peu de repos maintenant permettra à votre corps de mieux repartir à la rentrée, frais, en forme et prêt à affronter de nouveaux défis. Pensez-y, parfois, se reposer, c’est avancer.
Découvrez 3 modèles de paires de chaussures de running adaptés à votre style de course et à vos besoins grâce à notre comparateur.
Courir en été sous la chaleur
Courir en été, même sous une chaleur accablante, est tout à fait possible — et même bénéfique ! Il suffit de prendre quelques précautions pour adapter vos habitudes et protéger votre corps. En choisissant les bons moments pour courir, en ajustant l’intensité de vos séances, et en écoutant votre corps, vous pourrez continuer à pratiquer la course à pied en toute sécurité, tout en tirant profit des bienfaits d’un entraînement estival.
N’oubliez pas : l’été, c’est l’occasion de profiter des paysages, de respirer à pleins poumons, et de vous reconnecter à votre passion. Mais pour que ces moments restent un plaisir, il est essentiel de respecter vos limites et d’adapter votre entraînement à la chaleur.
Alors, prenez soin de vous, hydratez-vous, et surtout, écoutez votre corps. Vous verrez qu’avec ces petits ajustements, vous continuerez à courir avec le même enthousiasme, même pendant les journées les plus chaudes de l’année. La course à pied n’a pas de saison, à condition de savoir l’adapter !